•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Utiliser l’art pour dénoncer le régime de Téhéran : le projet de deux sœurs iraniennes

Shamim Aghaaminiha et Shima Aghaaminiha devant leur oeuvre d'art sur le plancher.

Selon les deux sœurs, l’Iran appartient à la nouvelle génération et non au régime.

Photo : Radio-Canada / Natascia Lypny

Radio-Canada

Deux sœurs d'origine iranienne, Shamim et Shima Aghaaminiha, font appel à l’art pour dénoncer la tyrannie religieuse qu’elles disent avoir vécue dans leur pays d’origine, l'Iran. Il y a trois ans, alors qu'elles étaient âgées de 26 ans, les sœurs ont saisi l'occasion de fuir la République islamique d'Iran pour venir étudier en Saskatchewan.

Depuis leur arrivée, Shamim et Shima Aghaaminiha ont développé une passion pour l’art, plus particulièrement pour la céramique.

Selon elles, l’Iran a une relation particulière, et de longue date, avec la céramique.

En travaillant cette matière, Shamim et Shima Aghaaminiha ont découvert une façon de s’exprimer librement, sans craindre la répression.

C’est comme de la méditation pour nous. Ça fait du bien de toucher l’argile et de la façonner de la façon qui nous plaît, explique Shamim Aghaaminiha.

 Au cours des 45 dernières années, le régime islamique a tué des milliers de personnes. Les premières années, les gens étaient calmes. Ils ne parlaient pas. Ils ne se plaignaient pas, ajoute-t-elle, en référence à l'histoire du pays depuis la révolution islamique de 1979.

Selon les deux sœurs, l’Iran appartient à la nouvelle génération et non au régime actuel.

Leur plus récente création est une œuvre pluridimensionnelle qui évoque le pays où elles ont grandi.

Shamim Aghaaminiha travaille sur son oeuvre d'art.

Comme artistes, mais également comme activistes, les deux sœurs se sentent libres de critiquer leur pays d’origine.

Photo : Radio-Canada / Natascia Lypny

Des tulipes rouges et blanches, une fleur souvent représentée dans l’art persan, symbolisent le martyre et la perte de vies innocentes.

Les tombes sur une carte de l’Iran sont un hommage aux vies perdues, comme le précise Shima Aghaaminiha.

[Toutes ces représentations] forment ensemble une nation entière. Tous les corps [de ces personnes mortes] se retrouvent désormais sous cette terre qui leur appartient , explique Shima Aghaaminiha.

Au centre de l'œuvre, une échelle tient, en l’honneur des personnes unies contre le régime, précisent les deux sœurs.

C’est une forme de catharsis émotionnelle.

Une citation de Shamim Aghaaminiha, artiste d'origine iranienne

Artistes, mais également activistes, les deux sœurs se sentent libres de critiquer leur pays d’origine. Selon elles, la religion ne devrait pas être l’affaire des gouvernements, en Iran ou ailleurs dans le monde.

En faisant ce genre de projet, j'ai le sentiment de faire quelque chose pour mon pays, conclut Shamim Aghaaminiha.

Avec les informations de Janani Whitfield et Natascia Lypny

Vous souhaitez signaler une erreur?Écrivez-nous (Nouvelle fenêtre)

Vous voulez signaler un événement dont vous êtes témoin?Écrivez-nous en toute confidentialité (Nouvelle fenêtre)

Vous aimeriez en savoir plus sur le travail de journaliste?Consultez nos normes et pratiques journalistiques (Nouvelle fenêtre)

Chargement en cours

Infolettre ICI Saskatchewan

Une fois par jour, recevez l’essentiel de l’actualité régionale.

Formulaire pour s’abonner à l’infolettre d’ICI Saskatchewan.