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Un 1er nid de pygargues à tête blanche à Toronto : un signe de résilience pour l’espèce

Un aigle perché sur une branche dans un arbre.

Un nid de pygargues à tête blanche a été observé pour la première fois à Toronto, selon l'Office de protection de la nature de Toronto.

Photo : Radio-Canada / Paul Borkwood

Radio-Canada

Un nid d'aigles à tête blanche, qu’on appelle maintenant pygargues à tête blanche, a été repéré pour la première fois à Toronto, confirme l’Office de protection de la nature de Toronto et de la région.

La nouvelle a surpris amateurs et experts dans la région.

La première chose à laquelle j’ai pensé, c’est ce que c’était impossible

Une citation de Jules McCusker

C’est tout simplement époustouflant, indique Jules McCusker, qui a découvert le nid en décembre.

Bien qu'il ne soit pas anormal d'apercevoir un de ces oiseaux emblématiques, la présence d'un nid n'avait jamais été documentée auparavant dans la Ville Reine, confirme l'Office de protection de la nature.

La présence de pygargues à tête blanche à Toronto est un fait important, d’après des experts, qui soulignent que l’oiseau a été retiré de la liste des espèces en péril de l’Ontario en mai 2023.

Ne pas s’approcher

L’Office de protection de la nature recommande à la population de ne pas s’approcher du nid si elle le repère. Le bruit peut avoir des répercussions négatives sur les pygargues. Les pygargues à têtes blanches sont des espèces sensibles, particulièrement durant les périodes de nidification, explique une porte-parole de l’organisme.

Le gouvernement canadien estime que les pygargues à tête blanche sont environ 50 000 individus. Leur population a augmenté de plus de 100 % depuis 1970.

La population de pygargues à tête blanche en Amérique du Nord a atteint un plancher dans les années 1960, explique le professeur de planification environnementale de l’Université Waterloo, Michael Drescher. À l’époque, il ne restait qu’une centaine de couples nicheurs.

L’interdiction de certains produits chimiques en cause

Le retour en force des pygargues à tête blanche sur le continent nord-américain est principalement dû à l’interdiction de l’utilisation du dichloro-diphényl-trichloroéthane, un polluant organique utilisé comme insecticide jusque dans les années 80 pour prévenir la propagation de maladies et protéger les récoltes.

Les pygargues à tête blanche pondaient des œufs fragiles en raison de leur exposition au polluant, explique Jon Spero, qui assure la protection des oiseaux au Zoo de Toronto.

Un oiseau en plein vol s'apprête à ramasser une petite carcasse sur le gazon.

La population de pygargues à tête blanche a bondi au Canada depuis les années 1970, lorsque certains produits chimiques ont été interdits.

Photo : La Presse canadienne / Andrew Vaughan

La population de cette espèce de pygargues est encore faible dans le Sud de l’Ontario, fait-il remarquer, mais sa résurgence est une bonne nouvelle.

Ça démontre que l’écosystème est sain lorsque les pygargues à tête blanche reviennent.

Une citation de Jon Spero, protecteur des oiseaux au Zoo de Toronto

Un oiseau important pour les Autochtones

Le bon ami de Jules McCusker, Duke Redbird, un aîné de la Nation ojibwée de Saugeen, en Ontario, affirme que le retour du pygargue à tête blanche sur les rives de l’Ontario est de bon augure.

De nombreuses cultures autochtones considèrent le pygargue comme sacré, car c'est lui qui vole le plus près du Créateur, explique le gouvernement du Canada sur son site Web.

Notre communauté a toujours aimé le pygargue à tête blanche pour sa force et sa capacité à représenter la vérité et la bienveillance, fait savoir Duke Redbird.

Avec des informations de CBC

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