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L’OMH de Sherbrooke veut toujours sécuriser le 33, rue Bowen

Le 33 rue Bowen Sud.

Le 33 rue Bowen Sud est un édifice géré par l'Office municipal d'habitation.

Photo : Radio-Canada / Marie-Claude Lyonnais

Radio-Canada

L’Office municipal d’habitation de Sherbrooke rate sa cible quand des locataires sont confrontés à des enjeux de sécurité. C’est ce qu’a admis la directrice générale de l’organisme, Marie-Claude Bégin, appelée à réagir à la situation qui prévaut depuis plusieurs années au 33, rue Bowen Sud. 

Présentement, avec les situations qui se passent et qu'on tente de régler, je n’ai pas l'impression qu'on atteint vraiment la mission de notre organisme auprès de notre clientèle , soutient-elle. 

Des locataires de cet immeuble du centre-ville disent vivre dans un climat de peur depuis presque quatre ans. Selon des témoignages récoltés par Radio-Canada, des visiteurs indésirables réussissent souvent à se faufiler à l’intérieur et des locataires disent avoir été menacés ou bousculés par certains résidents. 

Le vandalisme y est monnaie courante : des trous jonchent les murs, des graffitis apparaissent régulièrement dans les aires communes et des portes ont encore été récemment forcées. 

Marie-Claude Bégin se dit bien au fait de la situation.

On travaille en partenariat avec le service de police de Sherbrooke, les organismes communautaires, le réseau de la santé pour faire en sorte que la situation puisse se résorber.

Une citation de Marie-Claude Bégin, directrice générale de l'OMH de Sherbrooke

Elle énumère les actions entreprises jusqu’à maintenant pour améliorer la situation, dont l’installation d’un système de caméras et un changement massif de serrures avec des clés non reproductibles. 

On n'a pas eu de déclaration de vols par la suite. On a aussi engagé des agents de sécurité pendant le temps des Fêtes étant donné que les bureaux de l'Office municipal étaient fermés , dit-elle. 

Une firme externe se penchera également sur le dossier. On a signé un contrat avec une firme externe pour pouvoir faire vraiment l'évaluation de toutes les vulnérabilités de l'immeuble, de pouvoir voir comment, en terme de sécurité, [...] on peut faire en sorte que la situation puisse se résorber , résume la directrice. 

Une situation complexe 

À ce jour, Marie-Claude Bégin a de la difficulté à expliquer ce qui fait que la situation à cette adresse est si problématique. Il y a plusieurs enjeux interreliés. C'est sûr que l'endroit où l'immeuble est situé fait en sorte que c'est propice à avoir des gens qui viennent faire toutes sortes d'actes de vandalisme. [...] Est-ce que les personnes sont issues de l'itinérance? Ça, je ne pourrais pas faire un lien direct , rapporte-t-elle. 

Toutefois, on sait aussi qu'il y a des locataires qui ont voulu de bonne foi aider certaines personnes aussi à un moment donné et qui par la suite se sont trouvés rapidement envahis par ces visiteurs-là qui ont des comportements indésirables maintenant. Les locataires aimeraient couper les ponts, mais ce n’est pas facile présentement pour eux d’y arriver.

Le cas du 33 rue Bowen n’est cependant pas unique. Du vandalisme est aussi observé ailleurs, dans le même secteur, note la directrice. Je n’ai pas de statistiques présentement, mais j'aurais tendance à dire par l’information que je vois passer que c’est une tendance à la hausse.

Un nouveau logement pour Roger Beaudoin 

Locataire de longue date du 33 rue Bowen, Roger Beaudoin raconte que vivre au 33. rue Bowen, a longtemps été le paradis avant de devenir un enfer il y a maintenant presque 4 ans. Sa sécurité l’inquiète au point où sa femme et lui ont décidé de déménager. 

La tranquillité, c’est ça que je veux. Je ne veux plus que ma femme se lève et qu’elle ait peur. On est rendus qu’on a peur. On n’est plus capable de ça ici.

Une citation de Roger Beaudoin, locataire du 33 rue Bowen

Le couple a d’abord cherché un loyer abordable avant de se résigner à choisir un appartement dans une résidence pour personnes âgées. Ça coûte plus cher. Trois fois plus cher que le loyer ici. Mais faut le payer, on n’a pas le choix.

Roger regarde la caméra l'air triste.

Roger Beaudoin est exaspéré par le climat de peur qui règne dans son immeuble.

Photo : Radio-Canada / Eric Carbonneau

Reste que quitter leur appartement est difficile, surtout que leur futur logement est plus petit que celui qu’ils ont à l’heure actuelle. Il faut tout donner notre ménage , déplore M. Beaudoin, émotif. Mais qu’est-ce que tu veux qu’on fasse ?  

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