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L’année riche en émotions des Alouettes

Gros plan sur le visage du quart-arrière

Trevor Harris

Photo : La Presse canadienne

Il n’y a jamais lieu de s’ennuyer avec les Alouettes. La dernière année n’a pas fait exception : faux départ au camp, changement d’entraîneur-chef, un pas de côté du propriétaire minoritaire, accusation criminelle contre un joueur, non-renouvellement de contrat du président.

Le retour d’une légende

L’année s’est amorcée avec un ajout marquant parmi le groupe d’instructeurs.

Après avoir effectué deux tours de piste dans le nid, d’abord en tant que joueur de 1998 à 2013, puis comme entraîneur de 2015 à 2017, le vénérable Anthony Calvillo a renoué avec les Alouettes à titre d’instructeur des quarts-arrières.

Une poignée de mois après son embauche, à la suite d’un remaniement du personnel, le prolifique passeur, jadis, s’est vu confier la lourde tâche de sélectionner les jeux offensifs.

Anthony Calvillo après la cérémonie du retrait de son chandail no 13

Anthony Calvillo

Photo : La Presse canadienne / Graham Hughes

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Plusieurs personnes de dos, les mains en l'air, célèbrent un jeu de football à la télévision.

Calvillo a en quelque sorte hérité du rôle de coordonnateur à l’attaque après que ce poste eut été laissé vacant par le congédiement de l’entraîneur-chef Khari Jones, qui portait plus d’un chapeau. Nous y reviendrons.

Le membre du Panthéon de la Ligue canadienne de football (LCF) a retrouvé un visage bien connu avec lequel il a œuvré comme entraîneur de l’autre côté du mont Royal : Danny Maciocia. Les deux hommes avaient auparavant uni leurs efforts en 2019 avec les Carabins de l’Université de Montréal.

Un camp d’entraînement paralysé

L’incapacité de la LCF et du syndicat des joueurs à entériner un nouveau contrat de travail a forcé le report du début de certains camps d’entraînement, dont celui des Alouettes. Il était déjà prévu que l’effectif montréalais se déplace à Trois-Rivières pour l'occasion, une première à l’extérieur des installations de l'équipe en cinq ans.

La deuxième grève dans l’histoire de la ligue, l’autre datant de 1974, a pris fin au bout de quatre jours, et les activités officielles ont pu reprendre sur le terrain. Les joueurs avaient préalablement tenu des entraînements informels afin de se délier les jambes.

Déjà en retard sur leur horaire serré, comme si ce n’était pas assez, les Alouettes ont également dû annuler une journée d’entraînement au stade des Diablos du Cégep de Trois-Rivières en raison d’un virus qui a fragilisé nombre de joueurs et d’entraîneurs.

Rien à voir avec la COVID-19, toutefois, au grand bonheur de la direction montréalaise, aux prises avec un casse-tête qui se serait avéré bien plus complexe avec l’entame de la saison à ses portes.

Un revers coûteux en lever de rideau

Les 60 premières minutes de jeu n’étaient même pas encore écoulées que les Alouettes faisaient face à de l’adversité en perdant les services de la pierre angulaire de l’unité offensive.

Le porteur de ballon William Stanback s’est sérieusement blessé à la cheville gauche contre les Stampeders, à Calgary. Il était incapable de quitter la surface de jeu par ses propres moyens et n’a pu participer aux 13 matchs suivants sur une période de quatre mois.

Le porteur de ballon des Alouettes se fait plaquer par deux joueurs du Rouge et Noir d'Ottawa.

William Stanback

Photo : The Canadian Press / Justin Tang

La mise hors service de Stanback a nécessairement contrecarré les plans initiaux de l’attaque montréalaise. D’ailleurs, seulement 2 touchés ont été l'œuvre du champ arrière en cours de saison contre 15 pour les quarts, avec le spécialiste des faufilades Dominique Davis, auteur de 13, en tête de liste.

Un changement de meneur offensif

Le statut de pivot partant de Vernon Adams fils n’a pas duré bien longtemps. Moins de six quarts pour être précis. Avant la mi-temps de la deuxième rencontre de la saison face aux Argnonauts, à Toronto, l’entraîneur-chef Khari Jones s’est tourné vers Trevor Harris.

Le vétéran de 36 ans a saisi le ballon à deux mains et l’a conservé pour l’ensemble de la campagne, à l’exception du tout dernier duel qui n’avait pas la moindre incidence sur le classement.

Le quart-arrière Trevor Harris lance un ballon en direction de son receveur Eugene Lewis.

Trevor Harris et Eugene Lewis

Photo : La Presse canadienne / Graham Hughes

Adams fils a non seulement perdu son poste, il a plus tard été plaqué par la COVID-19 et a subi une tendinite au coude droit, avant d’être échangé aux Lions de la Colombie-Britannique contre un choix de premier tour au repêchage de 2023.

À l’antipode de son ancien coéquipier, Harris a bouclé le calendrier dans un trio de quarts ayant surpassé les 4000 verges aériennes et décoché un minimum de 20 passes de touché. Les partants lors de la Coupe Grey, soit Zach Collaros (Nouvelle fenêtre) et McLeod Bethel-Thompson (Nouvelle fenêtre), complètent l’équation.

Une nouvelle voix dans le vestiaire

Le règne de Khari Jones à la barre des Moineaux s’est arrêté net au terme du quatrième match de la saison qui s’est soldé par une troisième défaite.

Le directeur général Danny Maciocia lui a indiqué la porte de sortie et a pris la décision d’assurer lui-même l’intérim comme entraîneur-chef jusqu’à l’issue de la campagne.

Un homme est debout sur les lignes de côté d'un terrain de football.

Danny Maciocia

Photo : La Presse canadienne / Peter McCabe

Le coordonnateur défensif Barron Miles a aussi été congédié pendant la première de trois semaines de congé, et Noel Thorpe l’a remplacé dans ces fonctions.

La purge de Maciocia n’a pas immédiatement produit les effets escomptés, les Alouettes présentant un rendement identique de 1-3 au cours des quatre matchs suivants. L’équipe a mis un certain temps avant de changer la trajectoire de sa saison, mais elle y est parvenue, d’une manière improbable.

Un gain déterminant à Winnipeg

La saison des Alouettes a pris un tournant au beau milieu du mois d’août lors d’une visite à Winnipeg. L’équipe détenait un piètre dossier de 2-6 près de la mi-saison et s’enlisait dans les bas-fonds du classement.

À l’inverse, les Blue Bombers affichaient une aura d’invincibilité après neuf matchs. Renverser les doubles champions en titre de la Coupe Grey, à l’époque, relevait de la science-fiction.

Une semaine après avoir essuyé un revers à domicile contre les Blue Bombers, les Montréalais leur ont rendu la pareille dans leur stade, reconnu pour son inhospitalité.

Un triomphe sur lequel les Oiseaux ont pu construire leur ascension vers les éliminatoires. Ils ont remporté 7 des 10 derniers matchs au calendrier pour conclure au 2e échelon dans l'Est, devant les Tiger-Cats de Hamilton qu'ils ont battu en demi-finales de division, et derrière les Argonauts, leurs tombeurs dans le carré d'as.

Le gain contre les Tiger-Cats est pour le moins significatif puisque les Alouettes n'avaient plus gagné un match éliminatoire et atteint la finale de l'Est depuis 2014.

Une accusation et une suspension

En route vers le bal automnal, l'organisation montréalaise a vécu une situation qui outrepasse le cadre sportif. Dans un tout autre registre, deux accusations de leurre d’adolescente dans un but sexuel ont été portées à l'endroit d’un joueur.

Le centre-arrière Christophe Normand, qui a plaidé non coupable en août après avoir été arrêté à son domicile d’Eastman, a aussitôt été suspendu par les Alouettes et n'a plus reporté l'uniforme montréalais depuis.

On lui reproche d'être entré en contact par un moyen de télécommunication avec une adolescente de moins de 16 ans en vue de faciliter la perpétration à son égard d’une infraction de nature sexuelle.

Un retrait de Gary Stern

Cette saison a permis de découvrir une nouvelle facette du propriétaire minoritaire Gary Stern, volubile utilisateur des réseaux sociaux. Prédisant tantôt une victoire, critiquant tantôt la performance des siens ou le travail des arbitres, il a attiré les réflecteurs au cours de l'été.

Un homme assis derrière une table sur laquelle se trouve un ballon de football.

Gary Stern

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

Détenteur de 25 % de l'équipe, Stern s'est retiré des opérations quotidiennes à la fin août, tout en conservant ses parts. Il a par le fait même renoncé à son rôle au conseil des gouverneurs dans la LCF, pris en charge par le président Mario Cecchini avant son départ. Nous y reviendrons (bis).

Le groupe formé de la succession du défunt Sid Spiegel, encore méconnu du public, possède toujours les trois quarts du club près d'un an et demi après le décès du propriétaire majoritaire.

Avec le retrait de Stern de la gestion quotidienne, tout pointe en direction d'une vente à venir. Une autre.

L'homme de Danny Maciocia

Danny Maciocia a été clair lorsqu'il a remplacé Khari Jones à la barre de l'équipe en début de saison : son intérim s'arrêterait au terme du dernier match de l'année.

Le directeur général a dirigé son regard vers Jason Maas pour lui succéder, tandis que Byron Archambault, André Bolduc, Anthony Calvillo et Noel Thorpe étaient du premier tour des entrevues.

Deux hommes se serrent la main devant un chandail de football.

Jason Maas et Danny Maciocia

Photo : La Presse canadienne / Graham Hughes

Adjoint à l'entraîneur-chef et instructeur des demis à l'attaque, Bolduc a transporté ses pénates en Saskatchewan après avoir appris que son nom n'avait pas été retenu pour mener l'équipe.

L'entraîneur avec le plus d'ancienneté avant son départ continuera de travailler auprès des porteurs de ballon avec les Roughriders et agira aussi à titre de coordonnateur du jeu au sol.

Le départ de Mario Cecchini

Dans les jours qui ont suivi la nomination de Maas, le président Mario Cecchini a su que son contrat ne serait pas renouvelé à la conclusion de 2022.

Associé aux Alouettes depuis tout près de trois ans, il s'est dit déçu de la décision des héritiers de Sid Spiegel, mais qu'il l'acceptait malgré tout.

Toujours actif sur les réseaux sociaux, Gary Stern a laissé entendre que la présidence serait pourvue. Un autre dossier à suivre.

Les péripéties ont été nombreuses en 2022 et occasionnent nécessairement de l'instabilité dans l’organisation à l’aube de 2023.

Un homme attend une question d'un journaliste.

Mario Cecchini

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

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