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Une Néo-Brunswickoise poursuit des pêcheurs autochtones de civelles

Une détentrice de permis de pêche commerciale de civelle poursuit six Nations wolastoqey.

Des bébés anguilles dans une épuisette sont versés dans un seau en plastique blanc.

Un scientifique verse des civelles dans un seau lors de travaux de recherche en 2019 dans une rivière près de Chester, en Nouvelle-Écosse.

Photo : CBC / Richard Cuthbertson

Radio-Canada

Une femme du Nouveau-Brunswick intente une poursuite contre les six Nations wolastoqey du Nouveau-Brunswick, leurs chefs de bande respectifs et plus de 100 autres individus.

Mary Ann Holland détient un permis de pêche commerciale à la civelle. Elle pêche depuis 1988.

Elle allègue que les pêcheurs autochtones font du braconnage de civelles dans les cours d’eau où elle a les permis pour pêcher dans le sud-ouest de la province.

Elle affirme que des pêcheurs autochtones ont intimidé et agressé ses pêcheurs, volé leur équipement et leurs prises, ce qui équivaut selon elle à nuire délibérément à ses intérêts économiques et contractuels.

Certains de ces pêcheurs non autorisés, déguisés, ont affirmé bruyamment, de façon arrogante et dans un langage vulgaire lorsque approchés par les plaignants qu’ils exerçaient leurs droits autochtones à pêcher ce qu’ils veulent, quand, où et comment ils le veulent, lit-on dans les documents que la plaignante a déposés en cour.

Mary Ann Holland demande des dommages-intérêts punitifs pour la perte de revenus et pour ses frais légaux.

Dans la déclaration de la défense, Nicholas Paul a répondu en accusant la plaignante d’essayer de garder la mainmise sur les meilleurs endroits où pêcher la civelle au Nouveau-Brunswick.

Il argue que le permis de pêche de Mme Holland ne [lui] donne pas de droits exclusifs de pêcher en excluant les droits autochtones, issus des traités, des défendeurs.

Un sceau blanc avec beaucoup de civelles qui nagent dans de l'eau de couleur brunâtre.

Les civelles sont de petites anguilles qui sont revendues plus de 5000 $ le kilos. Leur pêche a été interdite cette année en raison du braconnage.

Photo : Radio-Canada / Richard Cuthbertson

Mary Ann Holland, de son côté, soutient que les droits ancestraux des Autochtones n’incluent pas la pêche aux civelles, notamment parce qu’elles sont à son avis virtuellement impossibles à attraper avec les mains et que l’équipement pour les capturer n’aurait pas été inventé avant le 20e siècle.

Rejoint au téléphone vendredi, l’avocat Barry Morrison, qui a déposé la poursuite au nom de Mme Holland, a refusé de commenter le dossier.

Les responsables des communications de la Nation wolastoqey du Nouveau-Brunswick n’avaient pas encore répondu à une demande de commentaires, vendredi après-midi.

D’après le reportage de Mia Urquhart, CBC

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