Pêche récréative : Marilène Gill refuse de se faire dire « non »
Marilène Gill espère encore qu’un décret soit adopté pour que les citoyens puissent manger du homard qu'ils auront eux-mêmes pêché dans le fleuve. (Photo d'archives)
Photo : Reuters / Brian Snyder
Le refus de la ministre des Pêches sur la pêche récréative ne ralentit pas l’ardeur de la députée bloquiste Marilène Gill, qui souhaite que les Nord-Côtiers retrouvent le droit de capturer eux-mêmes des fruits de mer sur les battures. Elle veut instaurer un projet-pilote pour la pêche récréative en eau salée.
Le développement du projet est encore à ses débuts. On pourrait commencer par une seule espèce. Je donne l’exemple du bigorneau, une espèce consommée par les Nord-Côtiers mais non commercialisée. Pourquoi est-ce qu’on ne pourrait pas en récolter pour la consommation personnelle?
, veut savoir Marilène Gill.
« Ça nous permettrait de nous rapprocher de la mer », affirme la députée bloquiste de la Côte-Nord, Marilène Gill. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada
Selon elle, le projet-pilote s’inscrirait dans une gestion intégrée responsable et durable des ressources de la mer.
Un choix dans l’intérêt de l’économie régionale
De passage sur la Côte-Nord la semaine dernière, la ministre des Pêches, Diane Lebouthillier, a officiellement fermé la porte à la pêche récréative au homard.
Si la députée bloquiste de Manicouagan avait réellement les intérêts économiques de sa région à cœur, elle encouragerait plutôt tout le monde à se procurer du homard chez leur poissonnier.
Diane Lebouthillier soutient que l’achat local permet de soutenir au quotidien les pêcheurs et les travailleurs d’usine de chez eux
, en plus de faire rouler l’économie de toute la région
.
Diane Lebouthillier était à Sept-Îles le 10 mai pour annoncer l'octroi de 25 permis de pêche aux homards supplémentaires.
Photo : Radio-Canada / Alban Normandin
La décision de la ministre a surpris la députée de Manicouagan, qui multiplie les démarches depuis cinq ans pour défendre les pêcheurs amateurs. Elle a fait une déclaration sans connaître la volonté des Nord-Côtiers
, pense-t-elle.
Marilène Gill continuera tout de même de porter le dossier, dans l'espoir de convaincre la ministre. Beaucoup de discussions constructives pourraient avoir lieu, plutôt qu’un "non" définitif.
Selon elle, une grande partie des pêcheurs nord-côtiers demandent un meilleur accès au fleuve Saint-Laurent. Ils veulent que la ressource soit pérenne, que l’industrie demeure, ils ne veulent pas la mettre en danger.
Actuellement, la pêche non commerciale du homard, par exemple, est complètement interdite au Québec. Elle est toutefois autorisée en Colombie-Britannique, rappelle Marilène Gill.