Terre-Neuve-et-Labrador va subventionner les tarifs d’électricité pour 740 M$ par année

Pour éviter de sévères hausses aux consommateurs, le gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador a présenté un plan pour subventionner les tarifs d’électricité jusqu’en 2030.

Le plan proposé est de plafonner les hausses de tarifs résidentiels à 2,25 % par année sur l’île de Terre-Neuve. Le gouvernement va payer la différence à Hydro Terre-Neuve-et-Labrador.

Cela nécessitera 740 millions de dollars par année.

C’est ce que le gouvernement appelle la mitigation des tarifs. Le ministre provincial de l’Énergie, Andrew Parsons, affirme que cela va permettre aux consommateurs d’économiser.

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Si le plan est mis en place, un client dont la facture d’électricité est de 300 $ par mois en moyenne paiera 307 $ mensuellement en juillet 2024. Sans l’intervention de la province, il paierait 500 $ par mois, selon Andrew Parsons.

Pour un consommateur, cela représente des économies d’environ 2300 $ en un an, calcule le ministre.

Pour entrer en vigueur le 1er juillet comme le souhaite la province, le plan doit d’abord être approuvé par la Commission des services publics.

C’est malheureux que nous soyons dans cette situation à cause du projet Muskrat Falls et que nous devions dépenser autant d’argent pour mitiger les tarifs, a déclaré Andrew Parsons lors de l’annonce, jeudi.

Il estime cependant nécessaire de stabiliser les tarifs. Sur l’île de Terre-Neuve, ils sont à environ 14,3 cents le kilowatt-heure. Sans cette atténuation, le ministre de l’Énergie soutient que les tarifs allaient presque doubler pour atteindre 23,6 cents le kilowatt-heure.

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Le financement provient d’une entente fédérale-provinciale de 5,2 milliards de dollars, annoncée en 2021, sur une restructuration financière du projet hydroélectrique de Muskrat Falls, afin de permettre de limiter la hausse des tarifs d’électricité.

Elle inclut 2 milliards de financement d’Ottawa et des transferts tirés des revenus nets de la plateforme pétrolière extracôtière Hibernia. Ces revenus sont évalués à environ 3,2 milliards d’ici la fin de la vie utile de cette plateforme.

Le ministre Andrew Parsons s’est avoué frustré de voir une si grande portion du budget alloué à la modération des tarifs d’énergie, pendant que des investissements sont nécessaires dans le logement, la santé et le secteur des technologies.

Il y a beaucoup de choses qu’on voudrait faire, mais on ne nous a pas laissé le choix, a-t-il affirmé. C’est la décision qu’on nous a laissée.

Ça aurait pu être pire, on aurait pu être dans une situation où chaque consommateur de la province aurait payé le double, soutient-il.

D’après le reportage d’Elizabeth Whitten, de CBC