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La saison s’annonce difficile pour les apiculteurs en raison de taux de mortalité élevés

Une section d'une ruche d'abeille près d'Edmonton en août 2023.

Une section d'une ruche d'abeille près d'Edmonton.

Photo : Radio-Canada / Emilio Avalos

La saison s'annonce difficile pour les apiculteurs en raison de taux de mortalité élevés, selon les Apiculteurs et apicultrices du Québec (AADQ). Ces taux sont notamment causés par « l'ennemi numéro un » des abeilles, le varroa destructor, qui parasite les pollinisateurs lors de leur développement.

En effet, le taux de mortalité moyen provincial se situe entre 35 % et 40 % ce printemps, explique le président de l'AADQ, Raphaël Vacher. C'est des pertes très importantes, c'est majeur. C'est beaucoup plus que la normale qui est d'environ 20 % et 25 %, dit-il.

La raison principale c'est le varroa. C'est l'ennemi numéro un de la ruche depuis depuis 20 ans.

Une citation de Raphaël Vacher, président de l'AADQ

L'acarien parasite originaire de l’Asie du Sud-Est se nourrit du sang des abeilles. Lorsqu'ils s'y attaquent, ils leur transmettent des virus qui peuvent décimer une colonie.

Gros plan sur une abeille morte avec un acarien sur le dos dans une ruche.

L'acarien «varroa destructor» est la cause principale des taux de mortalité élevé chez les abeilles au printemps 2024, selon Raphaël Vacher. (Photo d'archives)

Photo : getty images/imagebroker rf / Horst Sollinger

L'apiculteur propriétaire de l'entreprise Les miels Raphaël, située à Alma, explique qu'un automne plus chaud a permis au varroa de se reproduire davantage. Par la suite, le parasite cause des dommages aux ruches pendant l'hiver.

Quand les abeilles naissent, elles sont déjà amoindries, soit un système immunitaire affaibli ou moins d'énergie. Elles peuvent avoir aussi des blessures, des ouvertures qui permettent au virus d'entrer. Donc tout ça, c'est un cocktail qui fait en sorte que les abeilles peuvent mourir pendant l'hiver, explique M. Vacher.

Selon l'apiculteur, l'automne plus chaud et la prolifération du varroa sont des conséquences des changements climatiques.

Je pense que c'est vraiment un effet évident des changements climatiques parce que là, ça fait vraiment quelques années qu'on a des automnes beaucoup plus chauds que la normale, affirme Raphaël Vacher.

Des traitements possibles

Malgré les taux de mortalité importants, il note que plusieurs méthodes peuvent être employées dans les ruches pour tenter de protéger les abeilles.

M. Vacher mentionne notamment l'utilisation d'acaricides ou l'augmentation du taux de produits déjà présents dans la ruche pour tuer le varroa sans affecter les abeilles.

Il faut que l'apiculteur mette en place des traitements de début de saison puis de mi-saison s'il veut être capable d'arriver à l'automne [...] [et] que la population de varroa soit la plus faible possible pour que les ruches puissent passer l'hiver, souligne-t-il.

Avec les informations de Michel Gaudreau

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