La fermeture d’une clinique à Terre-Neuve fait craindre des amputations
Jeffery Stone dit qu'il était dans la salle d'attente de l'hôpital pour un rendez-vous le 2 mai lorsqu'on l'a informé que la clinique de soins des plaies était fermée jusqu'à nouvel ordre.
Photo : Gracieuseté/Catherine Verge-Stone
Un résident de Corner Brook, à Terre-Neuve, Jeffery Stone, craint que la fermeture de la seule clinique de soins des plaies dans la région entraîne de graves conséquences pour les patients.
M. Stone a le diabète et une plaie au talon. Il a reçu des soins à la clinique de soins des plaies à l’Hôpital régional Western Memorial pendant plus d’un an. Son état s’est amélioré peu à peu grâce aux soins prodigués par une infirmière praticienne.
Cette infirmière praticienne, unique employée de la clinique, ne travaille pas ces jours-ci. M. Stone l’a appris le 2 mai tandis qu’il était dans la salle d’attente pour son rendez-vous ordinaire. Quelqu’un lui a dit que la clinique était fermée jusqu’à nouvel ordre.
C’est rageant
, affirme Jeffery Stone, qui souhaite une réouverture rapide de la clinique. J’aimerais voir le retour de l’infirmière praticienne et possiblement d’une autre infirmière pour réduire la charge de travail.
La régie de santé confirme que la clinique est fermée à cause d’une absence inattendue.
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Une plaie profonde
Jeffery Stone, 42 ans, a le diabète de type 1. Une petite plaie sous son talon s'est aggravée au point d’atteindre presque l'os. Elle avait alors plus d’un centimètre de diamètre et plus d’un centimètre de profondeur. Le diabète complique la guérison.
Elle guérit et devient plus petite grâce aux soins que j’ai reçus dans cette clinique
, indique M. Stone.
Il devait aller à la clinique chaque semaine ou toutes les deux semaines, et parfois deux fois par semaine au début. Il a aussi dû prendre des antibiotiques pendant des mois.
La plaie dont souffre Jeffery Stone a considérablement diminué en plus d’un an (ci-dessus de gauche à droite) grâce aux soins fournis par une infirmière praticienne dans une clinique spécialisée à l’Hôpital régional Western Memorial.
Photo : Gracieuseté/Catherine Verge-Stone
Jeffery Stone craint que sa plaie recommence à s’aggraver en l’absence de soins spécialisés. Il craint que ce soit le cas aussi pour d’autres patients de cette clinique.
On lui a dit que si sa propre plaie ne guérissait pas, l’amputation de son pied était la seule autre solution. Il lui semble évident qu’investir dans le soin des plaies évite aux patients de subir une amputation.
C’est un traitement préventif qui n’est pas offert à l’heure actuelle
, déplore Jeffery Stone.
À mon avis, cela coûterait moins cher d'avoir cette infirmière praticienne et une autre infirmière sur place que d'avoir des chirurgiens qui amputent des membres, des séjours à l'hôpital, des prothèses, de la réadaptation, de la physiothérapie, etc.
, estime M. Stone.
Une solution à court terme
La régie de santé cherche à pourvoir le poste vacant qui a mené à la fermeture de la clinique, selon une porte-parole. La régie a communiqué avec les patients pour discuter de solutions à court terme, par exemple consulter d’autres fournisseurs de soins qui peuvent les aider.
Jeffery Stone ajoute que la régie l’a informé qu’une autre infirmière dans une autre clinique pouvait le prendre comme patient. Il reconnaît que cela va l’aider, mais il estime qu’il serait préférable pour tous les patients de rouvrir la clinique de soins des plaies.
D'après un reportage de Bernice Hillier, de CBC
