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Face à des défis en santé mentale, des étudiants étrangers de l’UQAC cherchent de l’aide

Mohamed Lamine Konate prend la pose.

Mohamed Lamine Konate vit à Chicoutimi depuis près de deux ans. Il a eu beaucoup de difficulté à s'adapter à la culture québécoise.

Photo : Radio-Canada / Marie-Michèle Bourassa

Trouver un logement, de l'argent pour se nourrir, vivre un choc culturel tout en étant loin de chez soi… Les défis auxquels doivent faire face les étudiants internationaux de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) sont nombreux et plusieurs d'entre eux se tournent vers des services d'aide en santé mentale.

Mohamed Lamine Konate a fait un voyage de plus de 6800 km pour réaliser son objectif ultime : étudier au Canada. Maintenant que le Guinée poursuit sa maîtrise en lettres à l’UQAC, le rêve se trouve bien loin de la réalité.

Ce sont deux sociétés diamétralement opposées, a-t-il raconté. Donc, on découvre un nouveau monde. Et cette expérience, elle est douloureuse au départ, mais avec le courage, l'abnégation et le don de soi, on parvient quand même à faire pour le mieux.

Le père de famille n'est pas le seul à se sentir de cette manière. En plus du choc culturel, subvenir à ses besoins de base est une source importante d'anxiété pour ces immigrants.

Selon une étude de l'organisme Recherche en santé mentale Canada, 25 % des nouveaux arrivants qui sont au pays depuis moins de cinq ans ressentent des symptômes d'anxiété élevés.

Une affiche qui indique : « solidaire dans nos études ».

Plus de 30 % des étudiants de l'Université du Québec à Chicoutimi proviennent de l'international.

Photo : Radio-Canada / Marie-Michèle Bourassa

À l'UQAC, environ 30 % des étudiants internationaux ont recours aux services d'aide offerts par l'établissement d'enseignement. Environ le tiers des étudiants de l'établissement proviennent de l’international.

Mais pour plusieurs d'entre eux, la santé mentale est un tabou qui ne mérite pas d'être abordé.

Quand vous prenez 10 personnes dans mon pays, il y a 9 personnes qui ignorent totalement les problèmes mentaux. On n'en discute pas, pour nous, ce n'est pas un problème, a expliqué M. Lamine Konate.

À la recherche d'aide

La professeure en géographie et en coopération internationale à l’UQAC d'origine sénégalaise, Marie Fall, est bien au fait de cette situation. De nombreux étudiants internationaux lui rendent visite chaque session en quête de soutien.

Ils me partagent leur détresse, ils me partagent leurs besoins d'être entendus. Ils me partagent leur besoin de trouver des ressources qui vont les aider à surmonter les problèmes qu'ils traversent, a-t-elle énuméré.

Pour faciliter l'intégration des étudiants venant des quatre coins du monde et briser l'isolement, l'UQAC les réfère à plusieurs services et activités. L'Université indique qu'elle met surtout l'accent sur leur accueil en début d'année.

Au lieu qu'ils se promènent un peu partout dans l'université, tout est centralisé au niveau du Centre social, en bas, avec les kiosques d'informations pour favoriser autant la prise de la carte étudiante, la connaissance des services, s'inscrire à des activités, a indiqué le directeur des Services aux étudiants, Dave McMullen.

Dave McMullen prend la pose.

Le directeur du Services aux étudiants de l'UQAC, Dave McMullen, indique que la demande pour les services d'aide de l'établissement est environ de 30% des étudiants internationaux.

Photo : Radio-Canada / Marie-Michèle Bourassa

Pour Mohamed Lamine Konate et Marie Fall, il faut que l'UQAC aille vers les étudiants internationaux pour les aider.

Qu'est-ce que j'aurais voulu qu'on améliore beaucoup plus, c'est qu'on n'attende pas que les étudiants viennent vers eux, qu'eux ils se déplacent pour aller à la rencontre des étudiants, a conclu le Guinéen. C'est extrêmement important.

On est allé les chercher. Donc, quand on va chercher ces étudiants-là, il faut avoir la possibilité d’en prendre soin très, très bien, parce qu’autrement, des situations dramatiques peuvent arriver.

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