Drogues : Ottawa attend « de toute urgence » des informations de la Colombie-Britannique
La semaine dernière, le premier ministre britanno-colombien David Eby a demandé à Santé Canada de criminaliser de nouveau l'usage de ces drogues dans les espaces publics, comme les hôpitaux et les parcs. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Ben Nelms
La ministre fédérale de la Santé mentale et des Dépendances, Ya'ara Saks, affirme que la décision de criminaliser de nouveau ou non la consommation de drogues en Colombie-Britannique doit être prise de toute urgence, mais qu'elle attend toujours plus d'information de la province avant de passer à l'action.
La province a lancé depuis un an un projet pilote de trois ans visant à décriminaliser la possession de petites quantités de certaines drogues illégales, notamment l'héroïne, le fentanyl, la cocaïne et la méthamphétamine.
La semaine dernière, le premier ministre britanno-colombien David Eby a demandé à Santé Canada de criminaliser de nouveau l'usage de ces drogues dans les espaces publics, comme les hôpitaux et les parcs.
La ministre fédérale Saks dit qu'elle a demandé à la province de répondre rapidement aux questions d'Ottawa, mais elle n'a pas voulu dire quelles informations avaient été réclamées.
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En conférence de presse, mercredi matin, le ministre de la Santé de la Colombie-Britannique, Adrian Dix, a assuré que la province répondrait à toute demande d'information de la part d'Ottawa immédiatement.
Ils sont prêts à agir et nous voulons qu'ils agissent parce que nous prenons toutes les mesures nécessaires ici, je pense, pour résoudre ces problèmes, les investissements dans le traitement, qui sont importants, mais aussi pour garantir que tous nos espaces publics sont sécuritaires.
Le ministère provincial de la Santé mentale et des Dépendances assure de son côté avoir reçu une demande d'information complémentaire
, mercredi matin.
Depuis [ce matin], nous avons déjà fourni des informations supplémentaires, notamment des données sur la consommation de substances et les soins, ainsi que d'éventuelles orientations pour la police.
Le Ministère affirme qu'il continuera à travailler rapidement avec le gouvernement fédéral afin que ces changements puissent être adoptés le plus rapidement possible
et que la police ait des outils dont elle a besoin pour lutter contre la consommation de drogues dans les espaces publics
.
Le chef conservateur Pierre Poilievre a publié mercredi une lettre sur la plateforme X pour demander au premier ministre Justin Trudeau de rejeter la demande, de longue date, de Toronto concernant son propre projet pilote de décriminalisation.
L'agence de santé publique de Toronto a déclaré lundi, dans un communiqué, qu'elle surveillait l'expérience de la Colombie-Britannique et que, dans le modèle proposé, la consommation publique de drogues resterait illégale.
Avec les informations de La Presse canadienne