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Des syndicats déplorent un contexte économique difficile pour les travailleurs

Une trentaine de manifestants marchant dans une rue.

Des manifestants ont défilé dans les rues de Rivière-du-Loup pour réclamer de meilleurs conditions de travail et de meilleurs salaires.

Photo : Radio-Canada / Fabienne Tercaefs

Des syndicats et des organismes de la région ont profité de la Journée internationale des travailleuses et des travailleurs pour dénoncer les défis de la pénurie de main-d'œuvre et le contexte économique difficile dans lequel les employés doivent actuellement naviguer. Et la hausse du salaire minimum n'y changera rien, selon eux.

En conférence de presse à Rimouski mercredi pour souligner l'événement, le président du Conseil régional FTQ Bas-Saint-Laurent–Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, Roger Harvey, a notamment déploré l'annonce la semaine dernière de la fermeture par Desjardins de dix centres de services au Bas-Saint-Laurent.

Toujours selon le syndicat, une cinquantaine d'employés de la région ont dû quitter leur emploi chez Telus dernièrement.

Il ne faut pas négliger que ce sont des emplois de qualité avec de bonnes conditions. Ça fait mal pour une région comme le Bas-Saint-Laurent, commente M. Harvey.

Le contexte économique difficile amplifie la situation, selon lui. Il manque de logements, le coût de la vie, l'épicerie qui coûte cher... Vous faites l'épicerie, vous aussi. Vous savez comment ça se passe. On a augmenté le salaire minimum, mais on sait que ce n'est vraiment pas suffisant, ajoute le président syndical.

Johannie Blais, Michel Dubé et Roger Harvey sont assis devant une table en bois lors de la conférence de presse.

La présidente du syndicat APTS Bas-Saint-Laurent, Johannie Blais, le coordonnateur d'Action populaire Rimouski-Neigette, Michel Dubé, et le président du Conseil régional FTQ Bas-Saint-Laurent–Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, Roger Harvey, ont tenu un point de presse mercredi à Rimouski.

Photo : Radio-Canada / Francois Gagnon

Le 1er mai coïncide en effet avec la hausse de 50 cents du salaire minimum, qui atteint maintenant 15,75 $ l'heure au Québec.

Le coordonnateur d'Action populaire Rimouski-Neigette, Michel Dubé, considère cette augmentation comme nettement insuffisante pour sortir les travailleurs de la pauvreté.

On a fait des calculs et ça ne permet pas à la personne de sortir de la pauvreté. La personne travaille et doit aller bien souvent à la banque alimentaire quand même.

Une citation de Michel Dubé, coordonnateur d'Action populaire Rimouski-Neigette

Son organisme demande plutôt que le salaire minimum soit augmenté à 22 $ l'heure.

En plus de ça, ces travailleurs ont peu de formation offerte, peu d'avantages sociaux, de régime de retraite, des trucs comme ça. Donc, au-delà du taux horaire, les conditions dans lesquelles ces gens-là travaillent sont misérables, estime M. Dubé.

Des voitures sont stationnées devant la succursale de Desjardins de Saint-Clément.

L'annonce par Desjardins de la fermeture de 10 points de services au Bas-Saint-Laurent, dont celui de Saint-Clément, signifie la perte d'emplois de qualité, selon la FTQ. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Francois Gagnon

Mobilisation à Rivière-du-Loup

Pendant ce temps, une cinquantaine de personnes se sont rassemblées au parc Blais de Rivière-du-Loup à l'occasion de la Journée internationale des travailleuses et des travailleurs. Déjà en grève sociale cette semaine, plusieurs organismes communautaires bas-laurentiens ont pris part à cette mobilisation.

Un attroupement de manifestants dans un parc.

Une cinquantaine de personnes se sont mobilisées à Rivière-du-Loup mercredi après-midi.

Photo : Radio-Canada / Fabienne Tercaefs

On revendique un salaire décent pour se sortir de la pauvreté, résume Emmanuelle Boisvert, co-coordonnatrice de la Corporation de développement communautaire des Grandes-Marées, une entité qui regroupe 64 organismes communautaires des régions de Rivière-du-Loup, du Témiscouata et des Basques.

Elle accuse le gouvernement Legault de se déresponsabiliser face aux difficultés que traverse le milieu communautaire. On fait beaucoup de travail dans le communautaire qui est souvent délaissé par le gouvernement.

Les salaires ne montent pas en fonction du coût de la vie qui augmente, se désole-t-elle, évoquant la crise du logement et le coût élevé du panier d'épicerie.

Le problème du manque de travailleurs

La fin de l'année 2023 a été marquée au Québec par une série de grèves du Front commun, qui représente plus de 400 000 employés de la fonction publique au Québec.

Malgré des améliorations sur le plan salarial, le problème de la pénurie de travailleurs est toujours bien vivant, selon la présidente locale du syndicat de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) Bas-Saint-Laurent, Johannie Blais.

Elle juge que le gouvernement devrait écarter la privatisation au profit de meilleures conditions de travail dans le secteur public.

Ce dont il faut qu’on se souvienne, c’est qu’il y a des gens qui travaillent en double et en triple, justement pour essayer le plus possible de pallier la pénurie de main-d'œuvre, raconte Mme Blais.

Maintenant, il va falloir qu’on trouve des solutions attrayantes pour que les gens restent et veuillent continuer à travailler pour les services publics. Ça va passer par ramener des gens du privé vers le public. On va avoir besoin de cela, croit-elle.

Avec les informations de Fabienne Tercaefs

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