Expédition AKOR : une autre traversée du Canada débute

Trois ans après la traversée historique du Canada dans son axe Nord-Sud, une nouvelle expédition AKOR est en branle. Partis de la frontière entre l’Alaska et le Yukon, Nicolas Roulx et Catherine Chagnon traverseront cette fois le pays d’Ouest en Est à pied, à vélo, en canot et en voilier.

On est vraiment parti de la frontière. Il y a une démarcation dans le bois qui est rasée. On fait notre chemin depuis ce temps-là et on est rendu à environ mi-parcours des 140 kilomètres de vélo qu’on avait à faire pour commencer , raconte Nicolas Roulx au sujet du périple entamé le 21 avril.

Il y a trois ans, c’est accompagné de son ami Guillaume Moreau que ce dernier avait parcouru le Canada à force humaine de la banquise du Haut-Arctique canadien au sud de l’Ontario. Catherine Chagnon s’était jointe à eux en cours de périple et elle a eu la piqûre. Peu de temps après leur retour, le tracé de cette nouvelle expédition était déjà dessiné.

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Contrairement à la dernière [expédition], on n’a pas pris plusieurs mois de congé avant de partir alors disons que ça a été vraiment stressant dans les dernières semaines. Dans une [expédition] comme la nôtre, le diable est dans les détails. Tout doit être réfléchi, l’équipement doit être optimisé et la logistique doit être révisée avec tout le monde , relate Roulx.

Le printemps se fait attendre

Partis à vélo pour commencer l’aventure, Catherine Chagnon et lui ont pédalé à travers les montagnes ces dix derniers jours. Ils continueront de la sorte pour un peu plus d’une semaine jusqu’à atteindre les Territoires du Nord-Ouest, où ils seront rejoints par Guillaume Moreau et un nouvel équipier, Mathieu Béland, pour amorcer la section de canot de l’expédition à deux embarcations.

Présentement, on passe en vélo par-dessus des rivières et des lacs encore bien gelés. Nous, on est supposés pagayer ces rivières-là dans 10 jours. On misait sur le fait que El Niño allait amener un printemps un peu plus hâtif, mais ça ne semble pas être le cas, détaille Nicolas Roulx.

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La présence de la glace risque de compliquer les choses, admet-il, alors que les membres de l’expédition devront notamment descendre un réseau de rivières pour aboutir dans le fleuve MacKenzie.

Les rivières pourraient être en crue ou ne pas couler encore. Ça peut être très téméraire de descendre des rivières dans ces conditions-là. On a aucune idée à quoi s’attendre, mais on est prêt un peu à tout.

En voilier à travers la baie d'Hudson

Rien pour simplifier la logistique, le périple en canot prendra fin à Baker Lake, le centre géographique du Canada, où un équipage en voilier parti de Québec doit rejoindre l’expédition autour du 12 août.

Il y a tellement de gens qui se joignent à nous en cours [d’expédition] que côté logistique, c’est vraiment de l’acrobatie. Le voilier Anorak part de Québec à la fin du mois de juin et ils ont une navigation d'environ cinq semaines pour venir nous rejoindre , décrit l’aventurier qui traversera ensuite la Baie d’Hudson au gré du vent.

Si tout se passe comme prévu, Catherine Chagnon et lui atteindront finalement l’île de Baffin pour terminer à pied leur traversée d’environ 6500 kilomètres jusqu’à l’océan Atlantique.