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Milieu humide et logements sont au cœur du projet d’écoquartier Senator

Une femme regarde les détails du scénario A et du scénario B pour l'écoquartier du lac Noranda.

Les deux scénarios pour le projet d’écoquartier ont été présentés à la population sous forme de cartes.

Photo : Radio-Canada / Gabriel Poirier

Des représentants de la Ville de Rouyn-Noranda ont révélé mardi soir les deux plans d’aménagement qui pourraient forger le secteur Senator, ce projet d’écoquartier caressé depuis plusieurs années déjà. Une troisième rencontre est prévue avec les citoyens en juin pour achever les plans.

Près de 130 personnes ont assisté à la consultation citoyenne de la Ville, comme la psychologue Johanie Béchard-Plourde, qui se pose des questions sur l’avenir de sa clinique. Le déménagement forcé de son bureau, situé dans la future zone tampon, soulève plusieurs appréhensions chez elle.

J'espère trouver un local commercial dans ce nouveau quartier, confie-t-elle. J'espère que cette rencontre sera encadrée et j'espère des solutions. Dans mon cas, c'est un peu stressant d'ignorer à quel moment nous serons éjectés de notre local, car on veut éviter les pannes de service.

Johanie Béchard-Plourde est assise près d'une dizaine de personnes en vue d'une consultation à Rouyn-Noranda.

La psychologue Johanie Béchard-Plourde ignore toujours où sa clinique sera relogée.

Photo : Radio-Canada / Gabriel Poirier

Contrairement à Mme Béchard-Plourde, très peu de participants ont des intérêts commerciaux, mais tous se disent soucieux de donner leur point de vue à propos des plans de l’écoquartier prévu dans le secteur Senator.

Qualité de l'air à Rouyn-Noranda

Consulter le dossier complet

Des maisons du quartier Notre-Dame près de la Fonderie Horne.

Les représentants de la Ville de Rouyn-Noranda ont profité de leur présence pour exposer les deux projets d’aménagement préliminaires élaborés par la firme d’architecture Domus. Ces plans s’appuient sur les résultats de consultations antérieures.

Il faut comprendre qu'on n'a pas à choisir entre les deux scénarios. L'exercice, c'est de dire nos préférences pour chacun des plans afin qu'on puisse en proposer un troisième en juin.

Une citation de Sylviane Legault, coordonnatrice des relations avec le milieu à la Ville de Rouyn-Noranda
Une femme parle à Sylviane Legault, qui la regarde en souriant.

Sylviane Legault était présente pour répondre aux questions de la population.

Photo : Radio-Canada / Gabriel Poirier

Ce n'est pas l'étape finale, réitère Sylvianne Legault. On ne vient pas présenter le visuel final. On est toujours à l'étape de l'idéation.

Milieu humide contre logements

Le premier scénario met l’accent sur la sauvegarde des milieux humides en plus de proposer moins de voies de circulation. Le second plan propose plus de logements mais comporte la destruction du milieu humide situé entre la rue Hélène et la quincaillerie Rona.

Cette destruction devrait en théorie s’accompagner de compensations financières, mais la Loi concernant la conservation des milieux humides et hydriques connaît plusieurs ratés au Québec depuis son adoption, en 2017.

Le second scénario, avec plus d’unités, permettrait de diversifier les types d’habitations. La circulation automobile est aussi encouragée puisque ce plan prolongerait des routes existantes, dont l’avenue Senator.

Deux femmes pointent sur une pancarte du futur écoquartier du lac Noranda. Un homme se penche pour mieux voir.

Des représentants de la Ville de Rouyn-Noranda et du Centre intégré de santé et de services sociaux étaient présents pour parler avec le public lors de la deuxième partie de la séance.

Photo : Radio-Canada / Gabriel Poirier

Loin d’être terminée, la consultation citoyenne sur les deux scénarios d’aménagement se poursuivra en ligne jusqu'au 13 mai. D’autres consultations seront organisées en juin, moment auquel la firme Domus devrait présenter la version finale du quartier.

Parole aux citoyens

Sur place, les citoyens étaient de nouveau appelés à s’exprimer, comme ils le font depuis maintenant plusieurs mois, dans le dossier Senator. Outre ces consultations, d'autres sont menées dans le dossier de la zone tampon, qui se traduira par des évictions de résidents du quartier Notre-Dame.

Signe de la complexité de la tâche, les positions des participants continuent de varier en fonction de leurs préoccupations personnelles. Claude Fortin et Gilles Gendron, par exemple, s’opposent à la destruction d’un terrain humide, croyant qu’une telle initiative est de mauvais augure pour de futurs résidents.

Quand je regarde les deux plans, je trouve ça un peu ridicule qu'on aille construire sur la zone humide en sachant, avec les changements climatiques, qu'il peut y avoir de grosses pluies soudaines et des crues des eaux, déclare M. Fortin.

Ça m'apparaît comme un non-sens, complète M. Gendron. La nature est toujours vainqueur. Elle va toujours dominer.

Dominique Morin partage leur opinion, mais elle se réjouit aussi de participer à des débats qui façonneront le visage de sa ville.

J'ai participé à toutes les étapes jusqu'à maintenant, lance-t-elle. J'avais hâte de voir les schémas préliminaires. J'aime que les présentations soient faites rapidement. Il y a un momentum à préserver dans la population.

C’est ambitieux comme concept. Moi, je trouve les terrains beaucoup trop petits. Avec 40 pieds de large, je te dis que ça fait une maison de maximum 30 pieds avec les marges latérales et tout.

Une citation de Pierre Monfette, citoyen de Rouyn-Noranda

Désireux d’investir dans l'immobilier, Hakim Belem, qui était accompagné de ses parents Tikou Belem et Fatoumata Pitroipa, précise pour sa part que le projet Senator l’aide à imaginer son avenir. C'est un très beau projet. J'ai même posé une question aux organisateurs. C'est un projet de cinq à dix ans. J'ai le temps de me spécialiser dans le domaine, croit-il.

Hakim Belem et Tikou Belem sourient pour la photo.

Hakim Belem est notamment accompagné de son père, Tikou Belem, pour en apprendre davantage sur le projet Senator.

Photo : Radio-Canada / Gabriel Poirier

Pour la psychologue Johanie Béchard-Plourde, les questions demeuraient toutefois nombreuses à son départ lors de la pause.

J’ai trouvé les réponses très claires pour l’aspect résidentiel, locatif et privé. J’avoue que je n’ai pas senti que ce quartier pourrait convenir pour mon éventuel bureau. Mes appréhensions demeurent, je continue de rechercher où mon bureau pourra être localisé, complète-t-elle.

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