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Le Drakkar pousse les Eagles au bord du cap

Baie-Comeau remporte une victoire décisive de 8 à 2 sur le Cap-Breton et mène la demi-finale de la Ligue de hockey junior Maritimes Québec (LHJMQ) par 3 à 1.

Un joueur lance rondelle au filet. Le gardien s'étire mais la rondelle passe par-dessus son gant.

Justin Poirier, avec le chandail blanc, marque l'un de ses 4 buts contre le gardien Nicolas Ruccia.

Photo : Mike Sullivan / Eagles du Cap-Breton

Des buts en masse, des punitions en abondance et des expulsions. C'est l'histoire d'un match fou qui a conduit le Drakkar de Baie-Comeau à une victoire de 8 à 2, poussant du même coup les Eagles du Cap-Breton au bord de l'élimination.

Pour les Nord-Côtiers, c'est une autre performance offensive de Justin Poirier qui a lancé les hostilités. L'attaquant a inscrit quatre buts en plus d'obtenir une mention d'aide.

Un joueur manipulant une rondelle.

Justin Poirier a maintenant 16 buts en séries de la LHJMQ. C'est un record pour la concession du Drakkar.

Photo : Mike Sullivan / Eagles du Cap-Breton

Je pense que nous n'étions pas fiers de notre partie de lundi, rappelle Justin Poirier. J'ai seulement envoyé des rondelles au filet, ce qui m'a permis de marquer des buts. On jouait avec plus de rage au coeur.

Selon son entraîneur, Jean-François Grégoire, Justin Poirier est arrivé tôt, au Centre 200, très concentré.

Cela montre la détermination du groupe, ajoute le mentor.

Tout le monde se demandait si nous étions pour paniquer. Mais, ce n'était qu'une première défaite en 10 matchs. Ça veut dire qu'on avait fait de bonnes choses avant, ça ne veut pas dire que tu vas oublier ça sur un claquement de doigts.

Une citation de Jean-François Grégoire, entraîneur-chef du Drakkar de Baie-Comeau

Isaac Dufort, par deux fois, Justin Gill et l'insulaire Donovan Arsenault ont complété la carte de pointage pour Baie-Comeau.

La réplique du Cap-Breton est venue de Cam MacDonald et d'Angelo Fullerton.

La déception était grande dans le camp néo-écossais.

Un joueur se met devant le gardien.

Le gardien du Drakkar Charles-Édward Gravel tente de voir le disque alors que Callum Aucoin, en noir, veut s'interposer. Gravel a bloqué 13 des 14 tirs dirigés contre lui, avant d'être expulsé du match.

Photo : Mike Sullivan / Eagles du Cap-Breton

Il faut retourner à nos racines, explique le capitaine, Zach Biggar. On doit jouer plus physique, mais rester hors du banc de punitions.

Les 4922 spectateurs présents, une salle comble, s'attendaient à une autre grosse performance de leurs favoris, après la victoire de la veille.

Mais, au lieu d'une série égale, le prochain match pourrait être le dernier des Eagles en séries.

Regarde-moi dans les yeux : je vais te le dire, ce n'est pas fini. It's not over! En français, on va revenir dans la série. Que tu perdes 8 à 2 ou 2-1, que tu domines ou que tu te fasses dominer pour les tirs au but, en fin de compte, tu as perdu. Maintenant, il faut revenir plus fort.

Une citation de Louis Robitaille, entraîneur-chef, Eagles du Cap-Breton.

Louis Robitaille répondait aux journalistes, mais on sent que son message s'adressait aux joueurs et aux partisans.

Un départ canon

Le Drakkar a commencé cette quatrième rencontre en force, de la même façon que les joueurs avaient terminé le duel précédent.

Après six minutes, les Eagles avaient déjà accordé trois buts sur quatre tirs.

On a fait des petits ajustements, on était plus concentrés, explique Grégoire.

Son vis-à-vis, Louis Robitaille, tenait à modérer le lent départ de sa troupe et le succès de ses adversaires.

On a connu un bon début de match, plaide-t-il. Cam Squires et Olivier Houde ont eu des occasions. Mais, on a accordé trois buts sur quatre tirs.

Un gardien s'étire pour arrêter une rondelle.

Olivier Houde, en noir, est frustré par Charles-Édward Gravel, du Drakkar, en blanc.

Photo : Radio-Canada / Mike Sullivan / Eagles du Cap-Breton

Niccola Ruccia n'a pas semblé au meilleur de sa forme. Il a été remplacé après avoir accordé le sixième but, à la vingt-septième minute de jeu.

Robitaille ne voulait pas accuser son gardien Ruccia. Il sait qu'il n'était pas à la hauteur ce soir, il a été très bon jusqu'à maintenant. Ça arrive.

Je ne suis pas fâché contre notre gardien de but. Il l'avait difficile, c'est un compétiteur, il va revenir fort.

Brandon Lavoie, originaire d'Halifax, est venu en relève. C'était sa première apparition en carrière dans la Ligue de hockey junior Maritimes Québec.

Un festival de punitions

La tension a grimpé de plusieurs crans.

Il a fallu presque deux heures pour jouer les deux premières périodes. La tension a grimpé de plusieurs crans entre les deux équipes. De la frustration, des coups donnés après le sifflet et des échanges verbaux ont ralenti le jeu.

Trente infractions ont été distribuées aux deux équipes, bons pour cinquante-neuf minutes de punitions.

Cinq joueurs ont été expulsés : Cam Squires (pour s'être battu), Cam MacDonald et Jacob Newcombe pour les Eagles tandis que Baie-Comeau a vu Alexis Bernier (bataille) et Charles-Édward Gravel prendre la route des vestiaires.

Gravel, le gardien, a reçu une punition majeure de cinq minutes pour avoir fait trébucher.

Il a fallu parler beaucoup, il y a un effet boule de neige, parfois, déclare Jean-François Grégoire, qui ne voulait pas voir les choses dégénérer.

Calmez-vous, leur a dit Grégoire.

Mardi, Baie-Comeau a marqué deux de ses buts en avantage numérique.

Les deux équipes prendront le même avion, mercredi après-midi, à destination de Baie-Comeau, pour le cinquième affrontement de la demi-finale.

Avec une victoire, le Drakkar pourrait passer en finale pour la première fois depuis 2014.

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