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Où iront les personnes en situation d’itinérance de Gatineau?

Plusieurs déchets se trouvent dans la broussaille.

La salubrité du campement situé près du Centre Robert-Guertin a été discutée par les élus de Gatineau, mardi. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Maxim Allain

Les élus de Gatineau doivent choisir entre deux options pour relocaliser les personnes en situation d’itinérance installées près du Centre Robert-Guertin.

L’administration municipale leur propose de réaménager le site actuel ou de déplacer les campeurs vers un terrain municipal de la rue Hanson.

La contamination probable du site de la rue Hanson fait hésiter certains conseillers quant à cette option, notamment le maire de Gatineau, Daniel Champagne.

Dans les conditions qui ont été établies au départ, le site Hanson était le site qui répondait à ces conditions-là. [Par contre], c'est probablement un site qui est largement contaminé. Donc, il faut faire les analyses pour voir si on peut aménager là-dessus, a-t-il expliqué en mêlée de presse, mardi.

Les personnes sans-abris pourraient donc devoir se déplacer sur le site du Centre Robert-Guertin dans un espace délimité qui n’est pas visé par les travaux de déconstruction du Centre Robert-Guertin.

Peu importe du choix du futur emplacement du campement, on a besoin de réorganiser le site Guertin, croit le directeur du Service des loisirs, des sports et du développement des communautés de Gatineau, Sébastien Vallée.

L’objectif est de venir dire où sont les zones de tolérance, explique-t-il.

Un ménage du campement prévu le 7 mai

La Ville prévoit un nettoyage du campement le 7 mai, ou en cas de pluie, le 9 mai.

Des élus municipaux ont d’ailleurs fait référence, mardi, aux déchets que l’on retrouve dans le campement.

Ramassez-vous, vous n’êtes pas sur votre terrain. On vous permet d’être là, c’est correct, on le tolère. [...] On donne un pouce et on va prendre un pied, a lancé le conseiller municipal du district de Masson-Angers, Mario Aubé.

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Mario Aubé, le conseiller municipal du district de Masson-Angers (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Benoit Roussel

Il a ajouté que les partenaires et les personnes en situation d’itinérance devraient être impliqués dans la réorganisation du site.

Le conseiller municipal du district de Hull-Wright, Steve Moran, croit pour sa part que la situation est plus complexe.

C’est très facile de dire "ramassez-vous". On l’a dit, ce sont des personnes qui ont de la misère à s’organiser avec la santé mentale, avec des besoins en toxicomanie. Des choses que nous on voit comme détritus, ça appartient à des personnes donc il faut y aller avec doigté, a-t-il soutenu.

Devcore veut continuer d’aider

Le promoteur immobilier Devcore prévoit retirer les tentes chauffées des personnes en situation d’itinérance près du Centre Robert-Guertin, le 15 mai.

Nous, c’est clair qu’on n’est pas prêts à laisser aller les gens et leur dire bye-bye.

Une citation de Nancy Martineau, directrice des projets humanitaires chez Devcore

La compagnie aimerait poursuivre son implication en construisant des minimaisons aménagées dans des conteneurs à un autre emplacement.

C’est sûr que, nous, l’idée de mettre des tentes d’été sur un espace asphalté, goudronné, ce n’est pas la meilleure des options, croit la directrice des projets humanitaires chez Devcore, Nancy Martineau.

L’entreprise aimerait offrir des conteneurs aménagés, isolés, climatisés, qui permettent aux gens d'avoir une certaine qualité de vie, et aussi des blocs sanitaires, un espace pour se faire à manger, a expliqué Mme Martineau.

Nancy Martineau devant les tentes de Devcore et Itinérance Zéro

La directrice des projets humanitaires chez Devcore, Nancy Martineau, devant les tentes installées grâce à un partenariat d'entreprises privées. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Giacomo Panico, CBC News

Cette dernière souhaite que la Ville trouve d’autres terrains pour permettre de réaliser ce projet.

Si on veut poursuivre, ça va prendre du soutien. En ce moment, c’est le privé qui a payé le projet. [...] On a eu différents partenaires financiers qui ont porté main forte au projet, mais pour la suite on ne peut pas continuer à investir dans un projet qu’on ne sait pas où s'en va, estime-t-elle.

Le coordinateur du Collectif régional de lutte à l’itinérance en Outaouais (CRIO), Alexandre Gallant, croit également qu’il serait préférable d’envisager d’autres options d’emplacements.

On va avoir encore plus de monde à mettre sur un plus petit site. Un moment donné, il va falloir trouver d’autres options, car la pression augmente, a-t-il déclaré mardi.

Les partenaires auront l’occasion de discuter de l’avenir du campement lors d’un lac-à-l’épaule jeudi, soutient Nancy Martineau.

Avec les informations de Patrick Foucault

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