•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Le Franco-Manitobain Alexis Auréoline participe à une exposition à New York

Alexis Auréoline sourit à la caméra.

Alexis Auréoline crée des toiles en grands formats avec du charbon et d'autres matériaux à l'aide d'un procédé photographique appelé cyanotype.

Photo : Radio-Canada / Trevor Lyons

Alexis Lagimodière-Grisé, de son nom d’artiste Alexis Auréoline, participe, à partir de jeudi, à une foire d’art visuel à New York. L'artiste qui est originaire de Lorette, au Manitoba, présentera des œuvres à la frontière entre la peinture et la photographie.

Ce sera un retour dans la Grosse Pomme pour l'artiste qui y a vécu avant la pandémie de COVID-19.

J'ai étudié quelque temps à New York. [...] Et puis j’[y] ai travaillé très longtemps comme technicien d'art et puis dans le transport d'art, alors j'ai fait plein de liens dans ce domaine-là, explique-t-il.

Alexis Auréoline participe à la dixième édition de la foire de la New Art Dealers Alliance (NADA) sous la bannière de la galerie d'art de Montréal Eli Kerr.

L'événement se déroule du 2 au 5 mai et réunit 92 galeries d’art et organismes culturels provenant de 15 pays dont l’Argentine, la Grèce et la Corée du Sud.

Une toile avec des grandes lignes faites en charbon.

Alexis Auréoline présente trois toiles faites avec du charbon de bois à la foire d'art NADA. Ici, l'œuvre Charcoal Painting # 3, qui a été créée en 2020.

Photo : Gracieuseté d'Alexis Auréoline

Rencontré dans son studio de Winnipeg à quelques jours de son départ vers les États-Unis, Alexis Auréoline se dit heureux de retrouver cette ville qu’il a bien connue.

J'ai toujours des amis très chers qui sont francophones et puis qui vont venir visiter la présentation. Alors, je suis très excité, dit-il.

La force d’être francophone

Avec du recul, l’artiste constate que le fait d’être Franco-Manitobain l’a aidé à percer lorsqu’il était à New York. Selon lui, parler la langue de Molière est une aptitude en demande dans cette ville américaine.

Une fois qu’une galerie comprenait [...] que je pouvais parler en français, j'étais [appelé à faire] différentes tâches pour communiquer avec des artistes français, des techniciens d'art français ou des collectionneurs français, explique Alexis Auréoline. C'est comme ça que j'ai pu survivre à New York.

C’est également dans cette ville qu’il a développé la pratique artistique qu’il poursuit aujourd’hui.

Éloge de la lenteur

Alexis Auréoline décrit son travail d'artiste comme étant très calme.

C'est pas bruyant, puis ça prend beaucoup de temps. J'ai une relation avec les matériaux qui est un peu plus lente, alors j'aime beaucoup toucher le canevas, puis travailler avec le papier.

Sur ses toiles, il applique notamment une formule chimique liquide qui, une fois exposée à la lumière, prend une teinte bleue. Il s’agit du cyanotype, un procédé photographique avec lequel l'artiste expérimente depuis près de 10 ans.

C'est un mode de photo assez ancien avec un liquide que je peux mettre sur le canevas. Ça prend un peu de temps pour sécher, et puis je l’apporte dehors [pour l’exposer au] soleil, explique-t-il.

Résultat : une impression indigo composée de motifs choisis par l'artiste.

Je suis très attiré par cette couleur-là. C'est une couleur très émotive et puis très profonde.

Une toile accrochée au mur avec une photographie à sa gauche.

Avec le cyanotype, l'artiste réussit à produire une couleur bleu assez foncé. Ici, la toile Painting Photography, qui a été créée en 2021 et exposée à la Maison des artistes visuels francophones de Winnipeg.

Photo : Gracieuseté d'Alexis Auréoline

Ce travail avec le cyanotype rejoint la fascination d'Alexis Auréoline pour la photographie. Il souhaite d'ailleurs inviter le public à réfléchir à c'est quoi une peinture et c'est quoi une photo. Il estime que son travail se situe à la limite de ces deux pratiques.

La photographie a toujours eu une grande place dans la vie de l'artiste.

J'ai grandi dans les livres, des livres de photographie, des livres d'art. Et puis [...] j'étais toujours avec une caméra.

Une citation de Alexis Auréoline

Il continue cette pratique aujourd’hui et développe ses clichés dans une chambre noire, autre marque de la lenteur qu’il souhaite inclure dans son travail.

Transférer le bois sur la toile

Le kiosque de la galerie d’art Eli Kerr à la foire NADA permettra également à Alexis Auréoline d'exposer des tableaux qu’il crée avec du charbon.

Pour ces toiles, il utilise le bois d’érable du Manitoba. Les morceaux sont ensuite cuits dans une ferme près de Winnipeg. La température choisie pour la cuisson modifie la couleur du charbon une fois appliquée sur la toile. L'artiste marie différentes couleurs de charbon dans ses toiles.

Alexis Auréoline frotte avec du charbon.

Pour créer ses œuvres avec du charbon, l'artiste pose la toile sur une table de son atelier afin de recréer la texture et les lignes du bois.

Photo : Radio-Canada / Véronique Morin

Pour dessiner sur le canevas, Alexis Auréoline passe les morceaux de charbon sur une toile déposée sur une table en bois, ce qui révèle la texture de sa surface.

C’est un peu comme une imprimante, mais moi, je deviens l'imprimante, dit-il.

En plus de sa participation à la foire NADA, une exposition des œuvres de l’artiste Alexis Auréoline est prévue à la galerie d’art Eli Kerr, de Montréal, l’automne prochain. Il s’implique également au Platform Centre for Photographic & Digital Arts à Winnipeg.

Vous souhaitez signaler une erreur?Écrivez-nous (Nouvelle fenêtre)

Vous voulez signaler un événement dont vous êtes témoin?Écrivez-nous en toute confidentialité (Nouvelle fenêtre)

Vous aimeriez en savoir plus sur le travail de journaliste?Consultez nos normes et pratiques journalistiques (Nouvelle fenêtre)

Chargement en cours

Infolettre ICI Manitoba

Une fois par jour, recevez l’essentiel de l’actualité régionale.

Formulaire pour s’abonner à l’infolettre d’ICI Manitoba.