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Vie nocturne à Montréal : une commission recommande de créer une instance centralisée

L'administration de Valérie Plante compte adopter d'ici l'automne une politique sur la vie nocturne.

Une foule à l'extérieur sur la place des Festivals.

L'administration de Valérie Plante s'est vu soumettre 16 recommandations pour encadrer la vie nocturne dans la métropole en vue de l'adoption de sa politique, d'ici l'automne. (Photo d'archives)

Photo : Gracieuseté - Équipe Spectra / Benoit Rousseau

Une commission qui s'est penchée sur l'encadrement de la vie nocturne à Montréal recommande notamment à la Ville de créer une instance centralisée pour gérer les plaintes concernant le bruit et la sécurité, de définir des zones de « cohabitation » avec la vie nocturne et de bonifier les services de transport collectif de nuit.

Après une consultation publique à ce sujet, la Commission sur le développement économique et urbain et l'habitation a présenté, lundi, ses 16 recommandations au Comité exécutif de la Ville.

La nouvelle instance administrative centralisée qu'elle propose, dotée du personnel et du financement nécessaires, fournirait un mécanisme adéquat aux citoyens signalant des problèmes de bruit, de propreté et de sécurité associés à la vie nocturne.

D'ici la fin de l'année, l'administration de Valérie Plante devra faire adopter sa politique de vie nocturne par le conseil municipal. Le but de l'exercice est de trouver un équilibre entre les besoins et les intérêts de divers groupes. Les organisateurs d'événements et les résidents n'ont pas la même conception de ce qu'est un niveau de bruit acceptable, pour ne citer que cet exemple.

Il n'y a qu'à se rappeler le cas de la salle de spectacle La Tulipe, à Montréal, dont les propriétaires s'étaient vus condamnés, en mai dernier, à verser 1500 $ en dommages-intérêts à leur voisin, qui avait acquis l'immeuble adjacent, où il résidait, et à insonoriser leurs installations pour réduire le bruit.

À la suite de cet épisode dans l'arrondissement du Plateau-Mont-Royal, le président du comité exécutif de la Ville de Montréal, Luc Rabouin, avait déclaré que dans les secteurs où on doit s'attendre à ce qu'il y ait de la vie nocturne, on devrait avoir une tolérance au bruit différente. M. Rabouin avait avancé qu'une partie du Quartier latin (autour de la station de métro Berri-UQAM) pourrait être désignée comme étant un de ces secteurs.

Lundi, à l'Hôtel de Ville, la présidente de la Commission, Kaïla Munro, également conseillère d'arrondissement dans Verdun, a expliqué qu'une cinquantaine de mémoires, trois présentations orales et 26 présentations faites lors de trois séances publiques, en mars, avaient alimenté les travaux et mené aux recommandations présentées. De plus, 340 personnes ont répondu à un questionnaire et ont participé au débat sur la vie nocturne dans la métropole.

Où seront les zones de vitalité nocturne?

Ce travail qualifié de rigoureux, fait avec beaucoup de collégialité par Ericka Alneus, responsable de la vie nocturne au comité exécutif, est maintenant entre les mains dudit comité, qui n'acceptera pas forcément toutes les recommandations.

Mme Alneus, conseillère dans Rosemont–La Petite-Patrie, n'a pas cité quelles seront les zones de vitalité nocturne, qui seront désignées par la Ville, où seront concentrées les activités culturelles et économiques qui se dérouleront sur des heures étendues. On est en train d'y réfléchir, s'est-elle contentée de dire en point de presse.

Selon ce qui est indiqué dans le document déposé lundi, l'idée est d'assurer dans ces zones une cohabitation harmonieuse entre les divers usages dont ceux culturels, économiques et résidentiels, et ce, à toute heure du jour et de la nuit.

Les épiceries et les pharmacies sont des commerces complémentaires aux activités culturelles, énoncent les membres de la Commission, qui recommandent que leur ouverture soit favorisée de manière à accommoder les travailleurs de nuit.

Des bus et des métros qui roulent jour et nuit... idéalement

Une personne marche près d'une station de métro, vers un autobus qui semble vide.

La Commission sur le développement économique et urbain et l'habitation recommande d'améliorer la desserte du transport collectif de nuit, et de continuer les travaux pour parvenir à une entente quant au financement adéquat et prévisible du transport en commun. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada

Autre recommandation : offrir plus de transport collectif la nuit.

Cette suggestion intervient toutefois à un moment où le financement du transport collectif, dans son ensemble, fait l'objet d'échanges houleux entre les municipalités et le gouvernement du Québec.

La semaine dernière, la ministre des Transports s'était attiré un flot de critiques après avoir déclaré que l'État n'avait pas à gérer le transport collectif. Le premier ministre François Legault s'était porté à la défense de Geneviève Guilbault en ajoutant qu'il était plus facile pour les maires de quêter à Québec plutôt que de faire le ménage dans leurs dépenses.

Par conséquent, dans leurs recommandations, les membres de la Commission ont prudemment ajouté qu'il faut que les bailleurs de fonds du transport collectif s'accordent sur un modèle de financement adéquat et prévisible visant à améliorer la desserte de nuit.

Avec les informations de Kim Vermette et Benoît Chapdelaine

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