•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Combattre la violence conjugale en s’attaquant au problème à la source

Un homme, main sur le front, parle au téléphone.

Le directeur général du Centre Yvon Mercier soutient qu'il n'existait pas de ressource pour offrir de l'écoute aux hommes susceptibles de commettre de la violence conjugale.

Photo : getty images/istockphoto / Chee Siong Teh

Radio-Canada

La violence conjugale fait partie du quotidien du Service de police de Saguenay. Il y a trois ans, cette organisation a décidé de s'attaquer au problème sous un nouvel angle. Une interventante sociale a été embauchée pour aborder cette question avec les agresseurs.

Josyanne Larouche a été embauchée au Service de police de Saguenay en 2022. Cette intervenante spécialisée en violence conjugale a pour mandat d'entrer en contact avec les personnes responsables de comportements violents après une intervention policière. Elle explique comment elle établit un premier contact avec un contrevenant.

Josyanne Larouche prend la pose.

Josyanne Larouche a été embauchée au Service de police de Saguenay en 2022.

Photo : Radio-Canada / Claude Bouchard

Je me présente, j'explique ce que je fais au sein du service policier, du fait que mes rencontres sont confidentielles, que mes notes ne sont pas accessibles par les policiers, a-t-elle indiqué.

La travailleuse offre d'abord son écoute.

Souvent, j'ai des personnes qui vont me dire : "Vous êtes la première personne à me demander comment je vais aujourd'hui."

Une citation de Josyanne Larouche, intervenante spéciaisée en violence conjugale

Réduire les méfaits à la source

Le Service de police de Saguenay a décidé d'ajouter un service auprès des personnes qui exercent de la force coercitive dans les couples en 2022. Le but est d’agir à la source pour réduire les méfaits.

Je les reçois dans des salles d'interrogatoires policiers, a ajouté Josyanne Larouche. Ils viennent. C'est surprenant, le nombre de personnes qui viennent. Ils viennent me rencontrer en personne au service de police. J'ai l'impression que je crée un bon contact avec eux.

L'intervenante oriente fréquemment ces personnes vers le nouveau Centre de santé l'Équillibre, géré par l'Association canadienne pour la santé mentale, un partenaire dans la lutte contre la violence conjugale. La directrice générale de l’Association canadienne pour la santé mentale à Saguenay, Valérie Maltais, explique que les besoins sont grands.

Le Centre de santé l'Équilibre.

Le Centre de santé l'Équilibre de Saguenay a ouvert ses portes en février dernier.

Photo : Radio-Canada / Julien Gagnon

Sur nos six places au centre de crise, on en a quatre occupées par cette problématique-là en ce moment. Ça ne laisse pas la place à d'autres types de crises, a-t-elle lancé.

La directrice générale aimerait créer un service pour offrir de l'hébergement et du soutien sur une plus longue durée pour ces personnes qui doivent réorganiser leur vie. On essaie de trouver un réseau autour d'eux, mais quand il n'y en a pas, il n'y a pas de place.

De nombreuses victimes

En 2022-2023, le Centre d'aide aux victimes d'actes criminels (CAVAC) a aidé plus de 1400 personnes qui subissent une situation de violence conjugale au Saguenay–Lac-Saint-Jean. 85 % d'entre elles sont des femmes.

Il existe de multiples facettes à ce type de violence. Le site Internet de SOS Violence conjugale donne une panoplie d'informations pour les victimes et leurs proches.

On a axé beaucoup dans les premières années sur les personnes victimes, puis c'est correct que ce soit comme ça, a raconté Josyanne Larouche. Maintenant, il faut aussi s'occuper des personnes auteures.

Il faut travailler sur les gens qui posent des gestes irréparables pour protéger les victimes et éviter que ça se perpétue aussi, a ajouté Valérie Maltais.

À Saguenay, l'Association canadienne pour la santé mentale offre le programme Courage pour les hommes qui ont des comportements violents. Il s’agit d’une démarche de 21 semaines, de jour ou de soir, qui peut être amorcée de façon volontaire.

Selon le reportage de Claude Bouchard

Vous souhaitez signaler une erreur?Écrivez-nous (Nouvelle fenêtre)

Vous voulez signaler un événement dont vous êtes témoin?Écrivez-nous en toute confidentialité (Nouvelle fenêtre)

Vous aimeriez en savoir plus sur le travail de journaliste?Consultez nos normes et pratiques journalistiques (Nouvelle fenêtre)

Chargement en cours

Infolettre ICI Saguenay-Lac-Saint-Jean

Une fois par jour, recevez l’essentiel de l’actualité régionale.

Formulaire pour s’abonner à l’infolettre d’ICI Saguenay-Lac-Saint-Jean.