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Hydro-Québec veut construire deux nouveaux postes au nord de Forestville

La centrale hydroélectrique de Bersimis-2 vue en plongée.

L'hydroélectricité produite à la centrale Bersimis-2 sera acheminée par la ligne électrique de 735 kV. (Photo d'archives)

Photo : gracieuseté d'Hydro-Québec

Hydro-Québec prépare le terrain en vue de travaux sur le réseau électrique du territoire non organisé de Lac-au-Brochet, sur la Haute-Côte-Nord, d'ici 2030. La société d'État veut procéder à l’ajout de deux postes au nord de Forestville.

Ces ajouts permettront d’accroître la capacité du réseau électrique en prévision de l'intégration de nouvelles sources d'énergie renouvelable.

Un premier poste, de transformation, se situe plus au nord, du côté de Labrieville. Le deuxième poste de sectionnement est un peu plus au sud. Celui-ci serait un poste de sectionnement à 315 kV, explique la conseillère en relations avec le milieu d'Hydro-Québec, Andréanne Jean.

Andréanne Jean sourit.

Andréanne Jean est conseillère en relations avec le milieu pour Hydro-Québec. (Photo d'archives)

Photo : Gracieuseté Andréanne Jean

Une autoroute d'électricité

À l'échelle du Québec, l'électricité est transportée grâce à deux réseaux de lignes électriques. Le premier, de 735 kV, comporte des lignes plus robustes qui couvrent de plus longues distances et qui transportent de plus grandes quantités d'énergie, à la manière d'une autoroute.

Le deuxième type de réseau, de 315 kV, permet d'acheminer l'électricité sur des distances plus courtes, à l'instar d'un boulevard.

Dans la zone concernée par les deux nouveaux postes, l'électricité produite par les centrales hydroélectriques Bersimis-1 et Bersimis-2 est acheminée vers le sud par le réseau de 315 kV, qui fonctionne déjà au maximum de sa capacité.

Des voitures devant le chalet de la ZEC.

Un des nouveaux postes sera situé à la limite du territoire de la ZEC de Forestville. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Benoit Jobin

Tel un échangeur, le nouveau poste de transformation permettra à l'énergie de transiter vers le réseau à 735 kV et ainsi d'alléger le réseau de 315 kV.

Le second poste de sectionnement permettra d’intégrer de nouvelles énergies renouvelables.

Répondre aux besoins futurs

Ces travaux permettront de répondre aux besoins futurs lorsque la production d'électricité sera plus grande.

Andréanne Jean assure que pour l’instant, aucun projet de parc éolien sur ce territoire ne sera annoncé prochainement, mais elle n’exclut pas que cela puisse se produire.

On connaît le potentiel éolien au nord de Forestville. Ceci étant dit, il n'y a pas de projet existant, tient-elle à préciser.

Dans le plan d’action d’Hydro-Québec, la société d'État souhaite tripler la capacité de production éolienne d’ici 2035. De 1000 à 1500 éoliennes seront donc installées sur le territoire d'ici là.

Soupeser le pour et le contre

Hydro-Québec a procédé à la présentation du projet aux communautés, aux municipalités, aux ZEC et aux pourvoiries proches du territoire.

Le vice-chef de la communauté innue de Pessamit, Jérôme Bacon St-Onge, affirme que ce projet, comme tout développement d'Hydro-Québec dans le Nitassinan, divise grandement la population.

C'est un combat perpétuel pour défendre notre territoire, regrette-t-il.

Selon lui, la communauté balance entre, d'un côté, l'attrait du développement social et économique et, de l'autre côté, la défense du mode de vie ancestral.

Le vice-chef du Conseil des Innus de Pessamit, Jérôme Bacon St-Onge.

Le vice-chef du Conseil des Innus de Pessamit, Jérôme Bacon St-Onge, déplore que le territoire ancestral soit de plus en plus occupé. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Alban Normandin

Le dilemme est présent également pour la directrice générale de l'Association chasse et pêche de Forestville, Catherine Simard. Il y a des points plus chatouilleux, mais on reste ouverts aux possibilités de développement, soupèse-t-elle.

Les impacts sur la qualité de l'eau et sur la préservation de la qualité visuelle du paysage sont des aspects qu'elle gardera à l'esprit.

On n'est pas inquiets de la construction en soi, on est plus inquiets du potentiel de développement éolien, mais bon, j'imagine que c'est ce qui s'en vient pour tout le monde.

Une citation de Catherine Simard, directrice générale de l'Association chasse et pêche de Forestville

Après les consultations avec les communautés d’accueil, Hydro-Québec lancera les études techniques et environnementales.

La construction des deux postes est prévue dès 2027, et leur mise en service, en 2030.

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