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ArchivesL’aventure originale de la série télévisée « Un gars, une fille »

Les personnages de Sylvie (Sylvie Léonard) et de Guy (Guy A. Lepage) posent en se faisant une étreinte.

Diffusée de 1997 à 2003, la fiction « Un gars, une fille » a connu un grand succès à la télévision de Radio-Canada en plus d'être adaptée à travers le monde.

Photo : Radio-Canada / Jean Bernier

Radio-Canada

L’émission Un gars, une fille connaît une seconde vie avec quatre nouveaux épisodes offerts sur ICI TOU.TV EXTRA à compter du 9 mars 2023. Nos archives rappellent l’impressionnant succès tant au Québec qu’à l’international de cette comédie à sketches diffusée originalement de 1997 à 2003.

Un gars, une fille est un concept né sous la plume de Guy A. Lepage. L’auteur, comédien et réalisateur de cette émission y illustre en petits clips le quotidien d’un couple à travers des situations cocasses et souvent bien universelles.

L’émission se démarque par son rythme et sa facture visuelle très simpliste. Filmé en plan fixe avec une seule caméra, on n’y voit que le couple formé des protagonistes Guy et Sylvie qui enchaînent des répliques mordantes. Les autres personnages se font essentiellement entendre derrière cette caméra subjective qui reste centrée sur les discussions et les travers de ce couple qui transpire le naturel.

D’abord programmée au printemps 1997, la formule d’Un gars, une fille connaît rapidement du succès auprès des téléspectateurs québécois. La première saison est rediffusée à l’automne 1997, puis de nouveaux épisodes sont commandés par Radio-Canada qui place l’émission dans l’avantageuse case horaire du jeudi soir.

Bonjour chez-vous, 9 décembre 1997

Le 9 décembre 1997, la comédienne Sylvie Léonard qui interprète le personnage de Sylvie est invitée sur le plateau de l’émission Bonjour chez-vous pour discuter de l’engouement autour de cette nouvelle série dans le paysage télévisuel québécois.

Les gens nous disent qu’en général, on reconnaît toute sorte de situations de la vie quotidienne, relate la comédienne à l’animateur Claude Saucier. On les traite simplement un petit plus gros que nature parce que c'est une comédie.

L’animateur se reconnaît lui-même dans le sketch de la liste d’épicerie qui paraît superflue à l’homme du couple. Sylvie Léonard – qui participe également à l’écriture des textes d’Un gars, une fille – s’amuse pour sa part à décrire les similarités qu’elle possède avec son personnage.

La finesse du texte est d’ailleurs une des qualités soulevées au cours de cette entrevue afin d’expliquer pourquoi l'émission rejoint un si grand public.

Guy A. Lepage est un partenaire de jeu généreux et disponible, souligne Sylvie Léonard, mais surtout un gars d’équipe. Pour l’écriture des sketches de l’émission, il a ainsi opté pour une formule dans laquelle il collabore avec une dizaine d’auteurs.

Le Téléjournal/Le Point, 2 octobre 1998

Ce travail en collégialité, Guy A. Lepage l’a hérité du fonctionnement du groupe humoristique RBO dont il a précédemment fait partie, explique-t-il à l’animateur Stéphan Bureau au Téléjournal du 2 octobre 1998.

Un gars, une fille vient alors de remporter ses quatre premiers prix Gémeaux – la série en récoltera vingt au total – en plus d’amorcer une carrière internationale.

Aux côtés de Jean Bissonnette, producteur de l’émission chez Avanti Ciné Vidéo, il décrit son approche d’écriture pour cette comédie de situation. Comme concepteur et chef scénariste, il signe le quart des textes, choisit les thèmes qu’il soumet au groupe d’auteurs et s’assure ensuite de l’unité de tout ce travail de création.

On a avantage à travailler avec d'autres personnes , soutient Guy A. Lepage. Les autres auteurs amènent des idées, des intentions, leur vie, leurs inspirations, ce qui donne des personnages éclatés.

Le producteur participe également au processus de sélection des textes qui se retrouveront au petit écran. Si on ne rit pas autour de la table au moment de la lecture des textes, automatiquement il va dans les grands classeurs en dessous de la table, mentionne Jean Bissonnette.

L'humour, c'est démocratique. Si personne ne rit, j'ai tort.

Une citation de Guy A. Lepage

Médias, 10 octobre 1999

En plus de jouir d’un succès populaire et d’estime, la série Un gars, une fille est aussi une grande réussite commerciale. Dès sa première année à l'antenne, le concept de l’émission est vendu à des producteurs étrangers pour être adapté dans d’autres langues et d’autres pays.

L’émission Médias du 10 octobre 1999 nous donne l’exemple de la France au moment où la série Un gars, une fille s’apprête à être diffusée sur la chaîne de télévision France 2. Les comédiens Jean Dujardin et Alexandra Lamy y reprennent les rôles joués par Guy A. Lepage et Sylvie Léonard dans la version québécoise originale.

En ce sens, Un gars, une fille marque une première, explique Michel Rodrigue qui offre ce format de fiction québécois au Marché international des programmes de télévision (MIPTV). Plutôt que d’exporter le produit fini, auquel le diffuseur étranger ajoute habituellement un doublage, on a choisi de vendre la recette, soit les textes et le concept de cette comédie de situation.

Une proposition qui séduit, nous explique le journaliste Bertin Leblanc dans son reportage. Grèce, France, Allemagne : une quinzaine de pays adopteront en cinq ans la formule d’Un gars, une fille sous une supervision serrée de Guy A. Lepage qui se garde un droit de regard sur la distribution, les textes et le respect de son concept de comédie de situation modulaire.

Les aventures d’Un gars, une fille continueront d’ailleurs de faire le tour du monde bien après leur diffusion originale. En 2014, la série de fiction est devenue le format de fiction le plus adapté dans le monde devant d’autres grands succès internationaux comme Caméra café ou En thérapie. Lors de son 25e anniversaire, en 2022, une trentième entente était signée au MIPTV pour une adaptation de l’émission québécoise en Slovaquie.

Un gars, une fille, 31 mars 2003

Au Québec, l’émission Un gars, une fille a pris fin le 31 mars 2003, après 130 épisodes rejoignant en moyenne chaque semaine 1 million et demi de téléspectateurs. Des cotes d’écoute qui en ont fait l’émission la plus suivie à l’antenne de Radio-Canada durant ses six années de diffusion.

Notre court extrait de la dernière émission nous montre le dénouement de l’histoire de Guy et Sylvie qui viennent d’adopter un enfant au Vietnam et qui constatent qu’ils en attendent un second!

Comment s’est déroulée cette importante étape dans leur vie conjugale? La nouvelle minisérie présentée sur ICI TOU.TV EXTRA depuis le 9 mars 2023 ne nous en donnera qu’un mince aperçu. L’action prend place vingt ans plus tard, au moment où leurs deux enfants sont devenus adultes et que Guy et Sylvie se retrouvent seuls dans leur trop grande maison de banlieue.

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