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Quand le savoir guérit les traumatismes

Quand le savoir guérit les traumatismes

Texte : Julie Landry Photographies : Camille Vernet

Publié le 20 juin 2022

Les premières choses qui frappent quand on rencontre Bonnie Lépine Antoine, c’est sa grandeur et son regard. Elle en impose avec ses yeux bleus perçants, du haut de son 1 mètre 77 (6 pieds en talons!). Sa présence détonne avec la douceur de sa voix, toujours calme et posée.

Bonnie Lépine Antoine incarne une force tranquille qui semble n’avoir aucune limite. Et ce, malgré son parcours difficile et celui de son mari, dont les parents ont fréquenté le pensionnat pour Autochtones de Kamloops, où les restes de 215 enfants ont été retrouvés il y a un peu plus d’un an.

Cette puissance, elle compte bien s’en servir pour transmettre sa culture et son savoir aux jeunes du Conseil scolaire francophone de la Colombie-Britannique. La nouvelle directrice de l’éducation autochtone a un but : redonner la fierté aux élèves autochtones, et éduquer les autres sur toutes les vérités entourant les peuples autochtones. La vraie réconciliation, selon Bonnie, va se faire avec eux.

La directrice de l’éducation autochtone se fait le devoir d’expliquer, le plus souvent avec des objets concrets, le savoir-faire et les traditions autochtones. Photo : Radio-Canada / Camille Vernet

Enseignements autochtones
Enseignements autochtones

– Toi, tu étais le saumon royal? 

Madame Antoine – comme on l’appelle dans la classe – interroge Makai, un des élèves du secondaire de l’École Collines-d’or de Kamloops.

– Oui, parce que je bouge beaucoup; j’aime organiser des choses amusantes, répond Makai.

– Comment peux-tu utiliser ta passion avec ce qu’on vient de voir au niveau du leadership?, lui demande-t-elle.

Makai croit qu’il sera du type à passer à l’action.

Cette puissance, elle compte bien s’en servir pour transmettre sa culture et son savoir aux jeunes du Conseil scolaire francophone de la Colombie-Britannique. Photo : Radio-Canada / Camille Vernet

La classe est en train d’organiser une sortie de deux jours en camping et l’enseignante se sert des différents styles de leadership tels qu’ils sont catégorisés par le premier peuple Syilx Okanagan.

Elle explique que chacun est un leader à sa façon, et que les caractéristiques s’apparentent à celles de quatre groupes : le saumon royal (N’tyxtix), la baie de l’amélanchier (chef Siya), l’ours noir (chef Skemist) et la racine amère (chef Spitlem). Ce n’est pas parce que tu parles plus fort que tu vas être le meilleur leader. Il y a des leaders observateurs, des leaders tranquilles, des leaders qui vont être leaders à travers leur empathie, prendre soin des autres.

Elle fait le pari de regrouper les enfants par force. L’aide pédagogique spécialisée (APS) Jodi Roberts avoue qu’instinctivement, elle aurait mélangé les styles de leadership. Mais elle a constaté que la façon de faire de Bonnie Lépine Antoine – regrouper tous les leaders de la même catégorie – permet d’organiser efficacement les différentes facettes d’une activité.

J’étais pas mal étonnée, admet Jodi, qui adopte désormais cette façon autochtone de faire les choses.

La Colombie-Britannique intègre dans son programme scolaire l’histoire et la perspective autochtones depuis 2019. À partir de 2023, les finissants devront réussir un cours de connaissances autochtones pour recevoir leur diplôme. C’est une première au Canada.

« Lorsqu’on parle de toute la pédagogie autochtone du côté francophone, on a énormément de travail à faire. » Photo : Radio-Canada / Camille Vernet

« Ce que je souhaite pour l'avenir, c'est que toutes les écoles ou les établissements [...] suivent des principes autochtones. »

— Une citation de   Bonnie Lépine Antoine

Directrice de l’éducation autochtone au Conseil scolaire francophone depuis janvier dernier, Bonnie Lépine Antoine contribue à construire ce cours et à améliorer le programme scolaire autochtone.

Elle explique que ces perspectives misent sur les forces de chaque individu. Concentrons-nous sur ce que l’élève peut faire et non sur ce que l’élève ne peut pas faire. C’est ma devise, avance-t-elle.

Cette façon de faire est cruciale selon elle pour que le pays s’engage vraiment dans le chemin de la réconciliation, mais aussi pour que les élèves autochtones aient le courage d’embrasser leur culture.

Ce principe est au cœur de la vie de Bonnie Lépine Antoine et elle travaille à le transmettre à ses élèves, comme à ses trois enfants. Et elle sait qu’elle peut y arriver. Après tout, elle est chef Siya. Selon les Syilx, elle a les caractéristiques de la baie de l’amélanchier, c’est-à-dire qu’elle est innovatrice, une machine à idées qui croit que tout est possible.

Vêtu de sa regalia cousue par sa mère, Vêtu de sa regalia cousue par sa mère, Séquoia répète la chorégraphie de la danse du cerceau, une danse traditionnelle de nombreuses Premières Nations. répète la chorégraphie de la danse du cerceau, une danse traditionnelle de nombreuses Premières Nations. Photo : Radio-Canada / Camille Vernet

Le pouvoir des racines
Le pouvoir des racines

Séquoia sort de la voiture de sa mère discrètement. C’est spécial aujourd’hui parce que sa mère est allée le chercher à l’école pendant la pause repas, avec sa petite sœur, pour faire une démonstration de danses traditionnelles au centre Métis Lii Michif Otipemisiwak.

Il a 10 ans et il est extrêmement timide. Il parle si doucement qu’on a du mal à l’entendre. Très rapidement, on comprend qu’il a tout compris. Il va faire ce que sa mère lui demande : danser la gigue, faire la danse du cerceau dans sa regalia cousue par sa mère, répondre aux questions et sourire pour les photos.

En entrant dans le centre, Bonnie reconnaît une bénéficiaire et prend le temps de lui demander si elle a réussi à se trouver un logement. Les employés nous guident au fond, là où il y a une garderie décorée aux objets traditionnels métis. Bonnie redemande la permission d’être là, comme si elle avait peur de déranger. Partout où elle passe, elle veut s’assurer de ne pas empiéter sur le territoire des autres.

Avec ses enfants, Bonnie est exigeante. Elle révise ses pas de danse avec Séquoia et insiste pour que ses enfants écoutent et soient sages. Donner l’image de la famille bien disciplinée qui peut bien montrer son savoir-faire semble important pour elle. Séquoia joue fièrement le jeu.

Il est clair que ce dernier veut faire plaisir à sa mère en nous montrant sa culture, mais il le fait aussi pour lui. Il est fier quand il parle de sa tresse; fier d’être un des rares à connaître la traditionnelle danse du cerceau; fier d’arriver à faire certains pas plus compliqués de la gigue métisse; et fier quand on lui parle des quatre buts qu’il a comptés pour mener son équipe à la victoire, la veille.

Es-tu une fille? Cette question, Séquoia l’entend régulièrement, même de la part des garçons avec qui il joue au hockey. Pour lui, pas question de couper sa tresse.

« Moi, je leur dis : "Je suis un garçon autochtone et j’ai des longs cheveux parce que je suis autochtone." Et quand ils disent encore que je suis une fille, je les ignore. Ma mère m’a appris comment les ignorer. »

— Une citation de   Séquoia

Ce sens de l’appartenance est ancré profondément dans ses racines. C’est important pour moi parce que mes grands-parents et tous les autres s’étaient fait couper [leurs tresses] par les pensionnats pour Autochtones.

Portrait de dos de Séquioa et son pére sur un terrain de soccer.
« Tous les matins, quand je tresse mes cheveux, je me souviens que je ne suis pas ici seulement pour moi, mais pour le passé, le présent et l’avenir. » Frank Antoine Photo : Radio-Canada / Camille Vernet

Le garçon aime aussi les moments passés avec son père, qui lui fait sa tresse tous les matins et qui lui rappelle que cette tresse représente sept générations : les trois avant lui, la sienne et les trois qui suivront. Ces trois brins de cheveux interreliés reflètent les enseignements des aînés et symbolisent la responsabilité de transmission dans l’avenir. Moi, je suis fier d’avoir encore des longs cheveux.

Le sentiment de dignité qui émane de Séquoia ne se perçoit pas chez tous les jeunes autochtones de la Colombie-Britannique. Sa mère le sait très bien.

Portrait de Bonnie Lépine Antoine proche d'un mur.
Bonnie Lépine Antoine souhaite que tous les élèves autochtones du Conseil scolaire francophone puissent retrouver leurs racines et en ressentent une grande fierté. Photo : Radio-Canada / Camille Vernet

Briser le cycle du traumatisme

En travaillant si fort pour que ses enfants aient un sentiment d’appartenance à leur identité, Bonnie Lépine Antoine veut tenter de rattraper ce qui a été perdu par les missions d’assimilation des pensionnats pour Autochtones.

Les gens me demandent : "Mais pourquoi est-ce que tu passes tellement de temps à enseigner des affaires du passé? Ce n'est plus dans notre réalité aujourd'hui!" Ce à quoi elle répond : "Ç'aurait été encore dans notre réalité aujourd'hui si ça n’avait pas été enlevé."

Le profil de Bonnie Lépine Antoine est riche de ses multiples identités. Elle est fière francophone de la Colombie-Britannique, élevée dans la capitale, Victoria, et fière d’être Métis comme son père, originaire de la région de la rivière Rouge, à Batoche, en Saskatchewan.

Même si elle a des racines huronnes par sa mère québécoise (et non le statut, c’est important pour elle de le préciser), c’est surtout par ses enfants qu’elle baigne dans la culture des Premières Nations. Son mari et ses enfants sont membres de la grande Nation des Secwepemc. Son mari, Frank Antoine, est d’ailleurs le chef d’une de ses communautés, celle de Bonaparte (St’uxwtews). Comme mère, elle se sent la responsabilité de faire connaître à ses enfants toutes leurs identités.

Si la transmission de la culture teinte sa vie au quotidien, tel un mantra, c’est parce qu’elle a compris elle-même le pouvoir de ses racines. Bonnie Lepine Antoine parle peu de sa vie personnelle, mais même derrière son sourire on décèle un vécu bien rempli, et assurément parsemé de difficultés.

Elle insiste sur le fait que son parcours dans une petite école francophone, l’École Victor-Brodeur, de Victoria, et ses efforts personnels pour renouer avec ses racines métisses à l’adolescence lui ont sauvé la vie. Comme toute famille autochtone, on a des défis et je ne veux pas trop entrer dans les détails, mais on a des défis et c'est à travers la culture que je me suis branchée. La culture ainsi que les sports.

Le travail de réappropriation culturelle qu’elle a mené elle-même a également rayonné sur ses parents. Son parcours personnel a même pu aider à mettre un baume sur ce qu’elle qualifie de blessures transgénérationnelles et de traumatismes. Je voyais que ça bâtissait et que ça guérissait tranquillement. Donc on est devenus plus une famille de fierté et puis plus en santé.

La petite Maya, âgée de 7 ans, vit sa vie d’enfant, à quelques mètres des restes des 215 enfants découverts sur le site du pensionnat pour Autochtones de Kamloops. Photo : Radio-Canada / Camille Vernet

Un rire qui guérit
Un rire qui guérit

La petite Maya éclate d’un rire franc et s’amuse sur le grand terrain en face du pensionnat pour Autochtones de Kamloops. Elle sait, du haut de ses 7 ans, que les restes de 215 enfants ont été trouvés ici. Mes grands-parents sont des survivants, dit-elle, presque naïvement. Son principal souci du moment est d’essayer de nous faire rire en chantant une chanson de Noël en plein mois d’avril.

Elle ne comprend probablement pas à quel point des rires comme le sien ont été étouffés, pendant la centaine d’années où le pensionnat de Kamloops a accueilli des enfants arrachés de leur famille. Ce pensionnat était le plus grand du pays, accueillant jusqu’à 500  enfants à la fois, entre 1890 et 1978.

La découverte des sépultures a brassé le monde, selon sa mère. Tout le monde s'est réveillé, tout le monde a fait "OK, c'est vrai, ils ne chialaient pas pour rien", insiste-t-elle. C'est une réalité. Elle est persuadée que la découverte, ensuite, d’autres corps dans de nombreux autres pensionnats a réveillé le peuple canadien. Bonnie est convaincue que cette vérité qui est dure et sombre est essentielle et doit être enseignée.

C'est quand même un sujet délicat, admet-elle. Mais elle est d’avis que lorsque ce genre de discussions est entamé, le flot d’empathie commence à couler vers ceux dont les ancêtres ont fréquenté les pensionnats.

Le mari de Bonnie, Frank Antoine, dont les parents et les oncles ont fréquenté le pensionnat, estime lui aussi que le Canada doit connaître la vérité, pour briser le cycle de la violence.  Photo : Radio-Canada / Camille Vernet

Le mari de Bonnie, Frank Antoine, dont les parents et les oncles ont fréquenté le pensionnat, estime lui aussi que le Canada doit connaître la vérité, pour briser le cycle de la violence.

C’est important que mes enfants comprennent ce que leur grand-mère a vécu et comprennent ce qu’est un survivant, explique celui qui est aussi engagé dans la transmission de la culture autochtone, par son entreprise touristique Moccasin Trails, qui offre des visites guidées au cœur de la culture et du territoire autochtones. Cette vérité peut guérir, selon lui, les traumatismes intergénérationnels.

Il est ému de voir ses trois enfants être heureux et jouer, sur le terrain même de l’histoire d’horreur. Je suis un survivant intergénérationnel, et maintenant, je peux regarder mes enfants et les voir simplement comme des enfants.

Dès que Frank Antoine commence à parler de sa femme, son regard change. On le sent rempli de gratitude parce que, selon lui, sa femme a un gros rôle à jouer dans son propre chemin vers la guérison.

Nous sommes très chanceux d’avoir une maman, une femme, une sœur, une tante qui est un modèle, déclare-t-il, touché. Un modèle n’est pas celui qui parle, mais celui qui passe à l’action, et Bonnie fait cela tous les jours. Pas seulement avec nos enfants, mais avec les enfants de son école et maintenant ceux de tout le conseil scolaire, ajoute-t-il, plein d’estime pour elle.

À l’entendre, on a l’impression que ce navire familial, avec la mère comme capitaine, pourrait traverser les pires tempêtes. Et ils en ont traversé, notamment quand ils ont dû fréquenter l’hôpital pour enfants de Vancouver pendant presque un an, en 2019, avec leur petit Riel, qui a eu un cancer du cerveau qui a mené à une perte partielle de son ouïe. Je suis très fier de dire qu’elle est mon épouse, confie-t-il.

« Je crois que si nous, en tant que famille, on est enracinés dans notre culture, [...] on va pouvoir se défendre. » Photo : Radio-Canada / Camille Vernet

Tout à construire
Tout à construire

Présenter la culture autochtone est l’objectif que s’est donné Bonnie Lepine Antoine. Pouvoir le faire en français est un accomplissement. Celle qui fait partie des premières cohortes à avoir obtenu une scolarité entièrement en français en Colombie-Britannique est émue de pouvoir travailler pour le conseil scolaire qui l’a formée.

C'est une grande joie de pouvoir redonner à ma communauté et de comprendre l'identité et les enjeux en milieu minoritaire de mes élèves, raconte celle qui a l’impression de ne jamais avoir quitté sa famille scolaire.

Si les droits des francophones sont importants pour Bonnie Lépine Antoine, sa lutte s’est réorientée avec les années. Je me suis toujours battue pour les droits des peuples francophones, mais là, je me concentre plus à défendre les droits des peuples autochtones.  Elle sait que comme directrice de l’éducation autochtone, elle a une voix. Je peux participer à bâtir et développer un programme qui peut être bon pour tout le monde.

L’enseignant Eric Boisvert, l’aide pédagogique spécialisée Jodi Roberts et Bonnie Lépine Antoine pose dans une salle de classe.
L’enseignant Eric Boisvert et l’aide pédagogique spécialisée Jodi Roberts reconnaissent leur chance de pouvoir bénéficier de la présence régulière de Bonnie Lépine Antoine dans leur classe.  Photo : Radio-Canada / Camille Vernet

Et cet apport unique est remarqué notamment par l’enseignant de la classe du secondaire de l’École des Collines-d’or, à Kamloops, Eric Boisvert, qui apprécie sa passion et le fait qu’elle prenne le temps de faire des classes natures avec les élèves, en leur montrant les plantes indigènes, par exemple, ou encore qu’elle leur enseigne des chants autochtones ou le cercle de parole. Ça nous inspire également parce qu’on veut transmettre cette culture-là, du mieux qu’on peut. C’est sûr que c’est moins facile lorsqu’on n’est pas autochtone nous-même, constate l’enseignant.

Dans la classe, au son du tambour, les élèves de Bonnie Lépine Antoine chantent la chanson de bienvenue du peuple Secwepemc. Un peu plus tard dans la journée, ils regardent sur grand écran une prestation du groupe acadien Salebarbes. Encore une fois, les identités multiples sont à l’honneur, et ici, c’est la norme. La directrice de l’éducation autochtone fonde son espoir sur ces jeunes, si ouverts et assoiffés d’apprendre.

Elle est également convaincue que la pédagogie autochtone permettra de créer une génération bien branchée sur ce qui l’entoure, une génération de personnes qui comprendront ce qui est important pour leur bien-être et celui de leur famille et leur communauté.

Pour elle, les principes comme être observateur, parler moins, respecter les autres et être honnête sont des valeurs clés pour créer des relations basées sur l’empathie. Je pense qu'on va voir un autre monde, dans peut-être dix ans. [...] Ils vont développer peut-être plus d'empathie et vraiment prendre soin de la communauté.

Cette écoute et cet amour pour les autres, Bonnie Lépine Antoine en est l’incarnation même. Dans chacun de ses gestes, elle donne l’exemple et ouvre la voie pour la création de la société qu’elle souhaite : une société réconciliée.

La famille de Bonnie Lépine Antoine est rassemblée, maya et Séquoia sont sur une bordure d'escalier, le père debout tient le plus jeune et Bonnie lui tape dans la main.
Quelle que soit la mission de vie que s’est donnée Bonnie Lépine Antoine, elle priorise sans aucun doute son mari, Frank Antoine, et, surtout, ses trois enfants, Maya, Riel et Séquoia. Photo : Radio-Canada / Frederic Gagnon

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