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Moi, Joëlle, non binaire et enfin libre

Moi, Joëlle, non binaire et enfin libre

Texte : Mireille Langlois | Photos : Alexandre Lamic

Publié le 12 mai 2021

Le pronom iel est utilisé dans le texte pour représenter le genre neutre. Nous avons dû faire un choix pour les accords de genre des participes passés. Nous avons opté pour le masculin partout uniquement par souci d'uniformité.

Le voyage a été long, mais il en aura valu la peine. À 42 ans, Joëlle Perras a enfin trouvé sa place, sa communauté, et surtout, son identité. Et c’est aujourd’hui la tête haute qu’iel peut affirmer être de genre non binaire. Récit d’un parcours d’acceptation qui s’étend sur quatre provinces et quatre décennies.

La fluidité fait partie de mon genre. Je ne vis pas l’expérience de mon genre de façon binaire, homme ou femme. Je suis entre les deux, des fois un peu plus l’un ou l’autre, des fois, je suis ni l’un ni l’autre, c’est une fluidité qui est comme une danse. Ça a pris beaucoup de temps pour y arriver, mais je peux dire maintenant que c’est une fluidité dans laquelle je suis à l’aise.

C’est au Inter River Park, dans la ville de North Vancouver, que Joëlle vient se ressourcer. Le parc, avec ses hauts arbres au tronc longiligne, son ruisseau qui s’écoule tout doucement vers l’anse Burrard et ses sentiers bordés de fougères foisonnantes, agit comme un refuge pour Joëlle. Un lieu calme, à l’abri du chaos de la ville, qui lui permet de respirer, de trouver réponse à ses questions sans avoir à entrer dans un moule.

Joëlle Perras accroupi près d'un arbre.
Joëlle Perras vient se ressourcer au Inter River Park, dans la ville de North Vancouver. Photo : Radio-Canada / Alexandre Lamic

La nature, pour moi, dès un jeune âge, a toujours été une place sans contraintes, observe Joëlle Perras en regardant le ruisseau couler entre les rochers. En nature, t’es une personne, that’s it!, et c’est le plus important pour moi.

À l'image des chemins sinueux qu'iel a empruntés pour arriver à affirmer son identité, Joëlle a effectué plusieurs détours avant de finalement prendre racine à Vancouver. Mais ce sont ces villes, ces territoires et ces rencontres qui lui ont permis de mieux se comprendre et de s’accepter comme personne non binaire. Aujourd’hui, à sa façon, Joëlle veut raconter son histoire afin de sensibiliser les gens qui connaissent moins cette réalité et donner de l’espoir à ceux qui en ont besoin.

L'enfance, entre tradition et inconfort Photo : Radio-Canada / Alexandre Lamic

L’enfance entre tradition et inconfort
L’enfance entre tradition et inconfort

Installée à Edmonton, en Alberta, la famille Perras a élevé Joëlle comme une petite fille. Ses parents, originaires de l’est du pays, proviennent de milieux que Joëlle décrit comme traditionalistes. Mon père est originaire d’un petit village du nord de l’Ontario. Il a grandi sur une terre, dans un environnement plus rural, plus fermé, parfois moins ouvert d’esprit, reconnaît Joëlle. Je viens d’une place où la famille étendue est plus raciste, sexiste, homophobe… Joëlle explique que, même si la communication avec ses parents a toujours été bonne, le milieu plus conservateur dans lequel iel a grandi n'était pas propice à l’exploration de son identité.

Enfant, Joëlle était ce qu'on appelait un garçon manqué. Iel portait les cheveux très courts, comme son frère et sa sœur, préférait jouer dehors avec les garçons plutôt que de coiffer ses poupées et protestait lorsque ses parents lui faisaient enfiler robes, collants et souliers vernis. Je ne trouvais pas ça confortable pour bouger!, précise Joëlle en souriant.

Joëlle, enfant, portant une robe dans un salon, à côté d'un piano.
Joëlle protestait lorsque ses parents lui faisaient porter robe et collants. Photo : Avec la permission de Joëlle Perras

Déjà à cette époque, Joëlle ressentait un certain malaise, sans pouvoir le nommer. J'avais l'impression que je me faisais demander d'être quelqu'un que je n'étais pas. Lorsque le trio de frère et sœurs était réuni, ils se faisaient parfois appeler les trois petits gars manqués. Et même là, ça m'achalait, se rappelle-t-iel en grimaçant.

Joëlle fait une pause, regarde le ruisseau couler et prend une grande respiration. Je pense que le trajet, la réflexion autour de mon genre, ça a commencé là et ça a progressé.

Au-delà de la bulle familiale, l’Alberta, c’était aussi l’appel de la nature. Joëlle a grandi avec les montagnes Rocheuses et les grands espaces. Activités de plein air, camping, ski alpin; pour la famille Perras, il était important de sortir de la ville. Pas étonnant que Joëlle ait toujours aimé le sport et choisi d’étudier dans un programme de plein air plus tard. C’est ce que l’Alberta a représenté pour moi, c’est là que j’ai développé ma première connexion avec la nature, qui est devenue le seul endroit où je sentais que je pouvais être moi-même.

Un premier éveil en Colombie-Britannique Photo : Radio-Canada / Alexandre Lamic

Un premier éveil en Colombie-Britannique
Un premier éveil en Colombie-Britannique

La minute où j’y ai mis les pieds, c’était majestueux!, raconte Joëlle, des étincelles dans les yeux en évoquant son premier séjour en Colombie-Britannique. C’était plus grand, plus fort que moi.[...]Ici, il y avait les montagnes, la forêt, les arbres, mais aussi l’océan. C’est une présence extraordinaire. C’est guérisseur. C’est pour ça que j’ai voulu vivre ici. Joëlle sourit.

À 16 ans, Joëlle vivait à Ottawa avec son père lorsque sa mère a déménagé à Victoria pour le travail. Iel lui a rendu visite et, dès son arrivée, a senti un poids se retirer de ses épaules. Encore une fois, sans parvenir à l’expliquer, Joëlle s’y sentait beaucoup plus libre. Ce coup de foudre avec le territoire sera le début d’une histoire d’amour qui amènera Joëlle à passer la plupart de ses étés à Vancouver et à Victoria.

La présence de France, sa sœur aînée, qui s’était installée à Vancouver pour y être comédienne, a été déterminante dans le cheminement de Joëlle. En côtoyant sa sœur et ses amis artistes, iel a rencontré des personnes aux parcours différents comme iel n'en avait jamais connu auparavant.

Ma sœur est une personne très ouverte d’esprit. Elle avait des amis gais, lesbiennes, issus de l’univers théâtral, plus éclaté![...]Moi, à ce moment-là, j’étudiais à l’Université d’Ottawa dans un programme d’activité physique très “jock, dit-iel pour décrire ce stéréotype de l’athlète qui s’intéresse principalement au sport. C’était tout un choc!

Joëlle se rappelle avoir essayé de rentrer dans le moule à cet âge, de projeter une image féminine en portant les cheveux longs. Je me suis demandé : “Pourquoi est-ce que je faisais tant d’efforts?” L’image que je projetais, ce n’était pas moi, ça. C’est là que j’ai réalisé que je n’étais pas obligé de faire ça. C’était un éveil pour moi.

Le sentiment de liberté, la sensation de repartir à neuf, sans étiquette, était apaisant. Je sentais qu’ici, je pouvais être moi. Je me sentais plus à l’aise d’avoir des conversations, et [il y avait] des questions en moi que je ne pouvais pas creuser ailleurs.

Une « page blanche » pour Joëlle Photo : Radio-Canada / Alexandre Lamic

Une « page blanche » pour Joëlle
Une « page blanche » pour Joëlle

C’est dans le nord de l’Ontario que les pièces du casse-tête ont commencé à s’assembler. À 21 ans, Joëlle a quitté Ottawa, la maison de son père ainsi que sa famille élargie, pour poursuivre ses études universitaires à Thunder Bay. Iel s’est retrouvé dans un territoire où personne ne savait qui était Joëlle.

Je n’étais pas out encore à cette époque, que ce soit par rapport à mon genre ou à ma sexualité. Je savais que je ne pourrais jamais vivre ma vie authentique à Ottawa, près de mes proches, raconte Joëlle. En habitant chez son père, iel ne voyait pas du tout comment vivre de cette façon et appréhendait la réaction du reste de la famille. Tout le monde allait savoir, lâche Joëlle. Iel craignait leur jugement. 

Dès la première semaine à Thunder Bay, une fille a proposé à Joëlle de prendre un verre en tête à tête. Et là, explosion cérébrale! Page blanche!, lance-t-iel les mains dans les airs en simulant la déflagration. J’ai eu ma première expérience queer! Je pouvais me donner la permission d’explorer, je pouvais me découvrir, moi, sans que tout le monde m’observe.

Cette rencontre a permis à Joëlle de recommencer à neuf et de pleinement pouvoir intégrer une communauté LGBTQ+. Cette façon que ces personnes avaient d’être libres, de vivre sans suivre un scénario, l’inspirait et l’interpellait.

Je me suis vraiment vu en eux. Je voyais leur énergie masculine et féminine et leur présentation de genre. Je me demandais si c’était moi, qui j’étais dans tout ça.

Joëlle décrit la petite communauté universitaire de Thunder Bay comme étant tissée serrée, inclusive et ouverte d'esprit, ce qui a facilité son intégration. C’est ce qui lui a donné la force de parler de son orientation sexuelle à sa famille. Je leur ai dit que j’étais queer, que j’étais attiré par une personne, peu importe son genre, j’étais bien là-dedans.

Mais son identité de genre n’était pas aussi claire à ses yeux à cette époque. De retour à Ottawa après ses études, la porte s’est refermée complètement. Je refusais d’être vulnérable à Ottawa, ce n’était ni le lieu ni le moment. Je m’épuisais donc dans l’exercice physique et le plein air, je travaillais fort et je ne voulais pas me poser trop de questions.

S'accepter enfin Photo : Radio-Canada / Alexandre Lamic

S’accepter enfin
S’accepter enfin

Il n’y a pas eu de déclic où, du jour au lendemain, la non-binarité de Joëlle lui est apparue comme une évidence. Au fil du temps, iel a entendu parler de cette manière d’aborder le genre et a commencé à apprivoiser le terme. Cela fait environ sept ans qu'iel se sent bien avec cette définition – mais il lui a fallu encore attendre quelques années avant d'en parler ouvertement avec sa famille. Et surprise : son père a manifesté beaucoup d’ouverture en l’apprenant, il y a quatre ans, changeant les termes qu’il utilisait. Son frère a haussé les épaules, en disant : Ben, t’as toujours été et tu vas rester Jo.

Sa sœur, France, ne se souvient pas d’un moment en particulier où Joëlle, qu’elle appelle son sibling, lui a dit être non binaire. Ça s’est fait naturellement, raconte-t-elle. On a toujours eu un dialogue très ouvert, authentique et honnête dans ce que l’on vivait, se rappelle France. Ça a toujours été une conversation sans jugement.

Portrait de France Perras, souriante.
France Perras, la soeur de Joëlle Photo : Radio-Canada / Alexandre Lamic

Sa mère a eu un peu plus de difficultés. Après avoir tenté de l'entraîner à utiliser les pronoms neutres, Joëlle a plutôt choisi de lâcher prise et a préféré s’assurer que sa mère comprenait le message derrière sa décision, lui répétant que cela ne voulait pas dire qu’elle allait perdre sa petite fille.

Je l’ai été et je le suis encore si c’est ce qu’elle veut, si c’est comme ça qu’elle me voit. Je lui ai dit simplement comment moi je me voyais, c’est tout. Comment les gens me désignent, au fond, ça ne change pas la valeur que j'ai, ajoute-t-iel. Malgré ses tentatives pour familiariser ses proches aux pronoms non genrés, Joëlle parvient aussi à faire la part des choses : Qui suis-je pour aller changer tout le monde?

Enseigner la diversité Photo : Radio-Canada / Alexandre Lamic

Enseigner la diversité
Enseigner la diversité

Joëlle dit avoir été plusieurs fois victime de menaces et de gestes homophobes au fil de sa vie, que ce soit à Thunder Bay, sur l'île de Vancouver ou à Montréal. En 2005, alors qu’iel vivait dans la métropole québécoise, un passant a agressé sa partenaire de l’époque en pleine rue alors que les deux s’embrassaient. L’individu l’a frappée à la tête, la projetant violemment sur Joëlle, lui fracturant ainsi le nez. L'événement avait fait grand bruit, et la communauté LGBTQ+ s'était mobilisée en organisant un kiss-in en leur soutien.

Ce genre d’incidents a amené Joëlle à sensibiliser son entourage à son histoire personnelle, par vlogue et par balado, mais aussi dans le contexte de son travail auprès des jeunes des écoles d'immersion française de Vancouver, où iel fait de la suppléance.

En classe, Joëlle se présente avec un terme non genré comme mix Perras (au lieu de monsieur ou madame) et emploie le pronom neutre iel. Ce choix n’est pas tant une prise de parole politique qu’un désir sincère d’être respecté et d’enseigner la diversité aux jeunes, en leur montrant qu’il existe une variété de genres et de personnes. Moi aussi, je veux me faire voir, moi aussi, je veux me reconnaître dans un titre, et je me sens bien avec ça, explique Joëlle, la voix un peu fragile.

Ces discussions amènent naturellement Joëlle à aborder avec les élèves la question du genre dans la langue française. C’est juste de leur poser la question, de prendre conscience de l’impact d’avoir une langue genrée. Et je leur dis que ce n’est pas toujours clair pour moi, car la langue ne me représente pas, explique-t-iel, précisant hésiter parfois entre un accord au masculin ou au féminin. Ce n’est pas que je ne sais pas écrire!, blague-t-iel.

Parfois, le travail est à recommencer. C’est difficile de créer une connexion qui va persister en faisant de la suppléance, analyse Joëlle. S’ils m’appellent “madame” et que je sais que je ne les reverrai plus, ce n’est pas grave, ce n’est pas mal intentionné. Mais si l’on se côtoie régulièrement, je vais leur dire les termes que j’utilise.

La réaction des étudiants l’a d’ailleurs fait beaucoup rire. J’ai eu des commentaires tellement drôles du genre : “Damn, that’s queen! Les élèves lui ont expliqué qu’ils étaient impressionnés de voir la façon dont Joëlle se définissait et surtout qu’iel n’hésitait pas à leur dire comment l’aborder. Ces réactions positives encouragent Joëlle à poursuivre sur sa lancée.

Le courage du guerrier Photo : Radio-Canada / Alexandre Lamic

Le courage du guerrier
Le courage du guerrier

Joëlle laisse une empreinte dans le cœur des gens qui l’entourent, simplement par son ouverture à raconter son histoire. Joey Lespérance est un ami proche des frœurs Perras. Installé à Vancouver depuis une trentaine d’années, il dit avoir réalisé s’être éloigné de sa famille pour mieux s’identifier comme homme queer. Lui aussi respirait mieux en Colombie-Britannique.

C’est en rencontrant Joëlle qu’il a été confronté pour la première fois à la non-binarité.

Joëlle était “ben openà en parler et aussi à ce que je m’enfarge là-dedans, précise-t-il.

Au fil de ces discussions, Joey en est venu à creuser plus loin dans son passé. Il a réalisé que la question du genre avait pourtant été au cœur de sa propre expérience familiale. Son frère Michel, maintenant décédé, a dû refouler son identité de femme afin d’être accepté par sa mère. Mais on n’en a jamais vraiment parlé, raconte-t-il, sous-entendant que c’était un sujet tabou dans sa famille. Rencontrer Joëlle lui a permis de poser des questions, même maladroites, d’avoir des réponses honnêtes, et ainsi, d’essayer d’un peu mieux comprendre ce que Michel avait traversé.

Portrait de Joey Lespérance.
Joey Lespérance, un ami de Joëlle et France Perras Photo : Radio-Canada / Alexandre Lamic

Parce qu’il n’y a pas de changement pour moi, c’était difficile de concevoir qu’il pouvait y avoir des changements pour d’autres, reconnaît-il. Ma rencontre avec Jo m’a permis de réaliser que la fluidité peut être constante. Le genre peut être en mouvement! s’exclame-t-il en souriant.

France dit aussi être continuellement inspirée par son sibling, sans qui elle n’aurait jamais aussi bien saisi la diversité du genre. Joëlle nous donne la permission de non-compréhension, de [poser des] questions, il y a une ouverture. Ce que je reçois de Joëlle, c’est ce safe space-là, où je suis capable de me poser des questions sans penser que je suis codingue, s’esclaffe-t-elle.

Les questionnements de Joëlle ont aussi amené France à réfléchir sur sa propre identité. J’ai l’air d’une femme dans la vie, alors on ne me questionne pas.[...]On ne m’a jamais demandé de me justifier, de m’expliquer ou de m’exprimer au sujet de mon genre, ce que je trouve intéressant, parce que je sais que c’est vraiment le contraire de ce que Joëlle a vécu. Par le fait même, France reconnaît son privilège d’avoir une liberté totalement différente dans sa présentation d’elle-même aux autres.

Selon elle, les mentalités commencent à changer, c’est la raison pour laquelle il faut continuer de remettre en question les normes du genre.

Toute cette histoire de compréhension ou non, ça vient de nos peurs, poursuit Joey. C’est ce qui fait que l’on va vouloir comprendre ou non. Parler de la fluidité vient menacer la vision que l’on a du genre.

Pour l’homme, par exemple, on l’identifie à cette image forte et très masculine, et si quelqu’un dit le contraire, ça challenge, car il n’y a plus de points de repère.

Comment fait-on pour changer les perceptions? C’est par du monde comme Jo!, répond Joey du tac au tac. Moi, Jo m’a éduqué et m’éduque encore! On ne remarque pas le courage de la personne qui se bat contre les stéréotypes. Mais c’est un guerrier!

Joëlle sur le bord d'une rivière avec un chien.
Cela fait environ sept ans que Joëlle se définit comme non binaire, et se sent bien avec cette identité. Photo : Radio-Canada / Alexandre Lamic

À l’image de l’eau turquoise du ruisseau qui s’agite entre les rochers, Joëlle sent encore parfois un bouillonnement à l’intérieur. Mais le sentiment est loin du torrent qu’iel a déjà connu. Entre les galets, Joëlle regarde l’eau s’écouler dans la vallée.

Pour iel, bien humblement, il n’y a qu’une seule chose à retenir. On n’a pas besoin de changer qui on est pour être qui on est. Que l’on ait des difficultés avec notre genre, notre orientation sexuelle ou ce que l’on veut faire dans la vie. On n’a pas besoin de changer pour être autre chose. On est parfait comme ça.

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